Tortue peinte. Les travaux de destruction des milieux humides pour la méga usine Northvolt, qui ont repris, devraient enterrer vivants des animaux qui hibernent là, dont des tortues peintes.
«On est intelligents, donc on est des animaux extrêmement dangereux. On vit sur une ligne très tendue. On est dangereux. On est dangereux pour les autres, pour les animaux. D’ailleurs la preuve c’est que les espèces animales disparaissent. Malgré tout ce que les gens disent, à long terme y’a pas de place pour les animaux sur terre avec nous. Malgré tout ce qu’on dit, y’a pas de place pour les arbres non plus. Y’a pas de place pour rien d’autre que nous, et ce que nous faisons, et ce que nous détruisons. L’être humain détruit, change, aménage, humanise tout.
Mais aussi, il s’en prend à lui-même. Sa haine ne s’arrête pas à l’ours qu’il tue pour vendre sa rate pour 54 piasses. Sa haine va envers lui-même. Et l’histoire de l’humanité, sans être de mauvaise humeur là... c’est une histoire de meurtres, c’est une histoire de guerres, c’est une histoire d’extermination et c’est une histoire de racisme.» Serge Bouchard, anthropologue, animateur et écrivain québécois (entretien à La vie d'artiste, 1999)
La demande d'injonction est rejetée dans le dossier Northvolt
Le juge de la Cour supérieure du Québec David R. Collier a rejeté vendredi la demande en injonction interlocutoire provisoire qui visait l'entreprise Northvolt. Celle-ci pourra donc reprendre les travaux d'abattage d'arbres sur son terrain.
Les juristes du Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE) faisaient valoir qu'il y a quelques mois, «la destruction de milieux humides au même endroit avait été refusée» dans le cadre d'un autre projet et que «les experts du ministère» évoquaient à l'époque «l'importance de ces milieux pour la région et pour la biodiversité».
Dans un communiqué, le CQDE a indiqué qu'il allait prendre le temps d'analyser le jugement avec ses avocats pour «confirmer s'ils vont débattre, le plus rapidement possible, de la demande d'injonction interlocutoire pour demander une nouvelle suspension des travaux, le temps de faire la lumière sur ce projet».
La Cour supérieure a rejeté la demande d’injonction du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) visant à faire stopper temporairement les travaux de destruction des milieux humides et l’abattage d’arbres sur le site de Northvolt. L’entreprise a réagi en annonçant la reprise immédiate des opérations sur le terrain qui abrite une riche biodiversité et des espèces menacées.
Le juge David R. Collier, de la Cour supérieure, a rejeté vendredi la demande en soulignant que « la balance des inconvénients » ne milite pas en faveur de la demande déposée par le CQDE.
«Les demanderesses n’ont pas réussi à faire valoir des arguments sérieux permettant de douter, à première vue, de la validité de l’autorisation ministérielle et du permis municipal. La force de leurs arguments n’est pas «à la mesure de l’obstacle à franchir» et, par conséquent, les demanderesses n’ont pas réussi le test de l’apparence de droit», fait-il valoir dans son jugement.
«Si l’injonction n’est pas délivrée, il y a lieu de croire que des milieux humides ayant une superficie de 13,8 ha [138 162 m2] seront détruits ou dégradés sur le site de Northvolt. Il y aura perte d’un milieu naturel à la fois rare et important pour l’environnement de la région», reconnaît le juge. Mais, ajoute-t-il, la destruction a été «compensée» par Northvolt par le versement d’un montant de 4,75 millions de dollars au gouvernement.
«S’il y a un intérêt public à la protection de l’environnement, il y a également un intérêt public à protéger la sécurité juridique des activités autorisées par l’administration publique», écrit-il aussi dans son jugement.
«Northvolt soutient qu’elle subira un énorme préjudice économique si son projet est retardé ou ultimement abandonné en raison des délais. Le gouvernement du Québec estime que le projet Northvolt est d’une grande importance pour l’économie de la province et qu’il créera 3000 nouveaux emplois lorsque l’usine sera construite. C’est un projet «vert» et structurant pour la province», souligne également le jugement de 13 pages.
https://www.ledevoir.com/societe/806070/demande-injonction-rejetee-dossier-northvolt?
Autrement dit, le juge a choisi la destruction des milieux humides. Un homme à fuir si vous avez des litiges en environnement.
Photo diffusée sur le web par Northvolt : bulldozer à l'œuvre.
Leur précipitation est ahurissante. En voici l'une des raisons :
Plusieurs observateurs s’interrogent sur l’urgence qu’invoque Northvolt pour aller de l’avant avec son projet comme s’il y avait pressurisation du temps. «Il y a effectivement une urgence d’agir parce qu’il y a une coïncidence de marché qu’il faut respecter. Notre gros client américain d’amorçage – qu’on ne peut pas nommer pour ne pas mettre en péril ses approvisionnements – souhaite qu’on entre en production en 2027 et pour ça il faut commencer à fabriquer des cellules dès l’été 2026», explique Paolo Cerruti, PDG pour l’Amérique du Nord. (Jean-Philippe Décarie, La Presse, 2 février 2024)
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Il suffit de savoir que le gouvernement caquiste a modifié la loi pour faciliter la réalisation du projet Northvolt pour comprendre que les dés étaient pipés. Ce ne sont pas l'honnêteté et la transparence qui tueront la Coalition avenir Québec…
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Feu vert à Northvolt pour détruire un site important... là où un projet immobilier avait été refusé
Alexandre Shields / Pôle environnement / 11 janvier 2024 Le Devoir
Le gouvernement Legault a autorisé cette semaine Northvolt à détruire une superficie deux fois plus importante de milieux humides qu’un autre projet de construction refusé sur le même site il y a moins d’un an. Les experts du ministère de l’Environnement avaient alors justifié leur décision en insistant sur la richesse de la biodiversité du terrain, le caractère essentiel des milieux naturels pour la région et l’« impressionnante diversité » de la faune, dont la présence d’espèces menacées.
Le Devoir a obtenu l’autorisation accordée lundi à Northvolt pour lui permettre de détruire les milieux naturels du site de sa future usine de composantes de batteries de véhicules. On y constate que le projet « affectera » un total de 153 732 m2 de milieux humides, dont 15 570 m2 devront être restaurés d’ici fin 2032, mais sans donner davantage de précisions. Ce feu vert est conforme à la demande soumise par l’entreprise suédoise.
Il y a de cela 10 mois, soit le 7 mars 2023, ce même ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) avait pourtant refusé à des promoteurs immobiliers le droit de détruire 64 936 m2 de milieux humides sur le même terrain.
Sur cinq pages, le ministère avait justifié sa décision en insistant sur l’« atteinte aux fonctions écologiques et à la biodiversité des milieux humides » qui résulterait de la « destruction » de ces milieux naturels.
Fait à noter, l’autorisation accordée cette semaine ne mentionne pas le mot «destruction», alors que le refus utilise ce terme à quatre reprises, notamment pour parler des milieux humides perdus et du «couvert végétal». Les deux documents sont signés par le même «directeur régional de l’analyse et de l’expertise de la Montérégie».
Commentaires d'abonnés du journal Le Devoir
Michel Lafrenière :
Le gouvernement Legault a accordé 22,6 millions de dollars de fonds publics à la Ville de Saint-Basile-le-Grand pour financer «l’aménagement et le démantèlement d’un chemin d’accès temporaire nécessaire à la réalisation du projet de Batteries Northvolt Nord-Amérique Inc. lié à la filière batterie». L’entreprise a déjà commencé des travaux sur le site, mais l’analyse de sa demande de destruction de milieux humides est toujours en cours au ministère de l’Environnement du Québec. (Gazette officielle du Québec)
Le projet de société de François Legault se résume à deux choses :
- endetter les québécois pour construire des usines de batteries
- privatiser Hydro-Québec au profit du club sélect de chasseurs de faisan.
Duplessis sort de ce gouvernement!
On ne peut compter sur le ministre de l'environnement pour appliquer de la rigueur. Je suspecte même que nous allons financer par les deniers publics l'amende de 7 millions que Northvolt devra payer.
Finalement compte tenu de tout ce qui est mentionné au sujet de ce projet à haut risque, ça sent de plus en plus le désastre, il y a trop de raccourci et la perception que tout presse ne fait que renforcer la suspicion.
On peut lire sur le site du Ministère de l'environnement du Québec : "La conservation des milieux humides est au coeur de la mission du Ministère de l'environnement." Il y a un cadre légal à respecter pour les conserver. Mais le gouvernement de la CAQ subventionne l'entreprise pour les détruire. Un gros merci à François Legault.
Bernard Leiffet :
Respecter les milieux naturels semble hanter le gouvernement caquiste et leur chef François Legault!
C'est devenu une coutume, sinon
un standard, veiller à protéger l'Environnement ne cadre pas avec le milieu des
affaires! Faire prospérer des projets est l'objectif principal et l'appât du
gain et des bénéfices de tout ordre priment sur tout le reste, que ce soit un
environnement vicié pour les humains demeurant à proximité et bien sûr cette
biodiversité du monde vivant, la faune et la flore en particulier!
L'amour de la Nature ne vient pas par magie et il faut s'y promener dedans pour
en comprendre les principes de base de son évolution et être capable de
distinguer les risques potentiels de modifier le milieu!
Je partage l'inquiétude de tous
ceux et celles qui ont à cœur de voir le gouvernement caquiste ruiner le Québec
dans de telles entreprises par un manque de jugement ruinant d'autant le
territoire pour l'avenir, sans retour! À contrario, depuis bientôt 20 ans, j'ai
nettoyé un terrain en friche avec quelques grands arbres conservés pour la
diversité et planté quelque 300 arbres formant une chênaie de sept espèces avec
d’autres feuillus et conifères introduits! Bref, un projet expérimental dans la
Baie-des-Chaleurs, près de la mer! Désormais, c’est un plaisir de voir de
nombreuses espèces d’oiseaux venir nicher dans des nichoirs que j’ai fait sans
oublier des maisons d‘insectes près de plates-bandes de fleurs en plein boisé,
mêmes des gélinottes huppées! Tout y passe, cerfs de Virginie, orignal, ratons-laveurs,
renards roux et rarement un coyote! Même un ours noir il y a quelques années! À
82 ans j’ai reproduit en plus petit ma forêt d’antan du Centre (France)!
Nous n'avons pas au Québec
suffisamment d'élu(e)s qui connaissent le milieu vivant et en particulier F.
Legault pour qui l'Environnement est une bête noire qu'il sait incapable de
maîtriser! C'est d'autant plus grave que chaque jour des compagnies forestières
et minières rongent le sol et le sous-sol pour des fins pécuniaires qui seront
comme d'autres envoyées dans des paradis fiscaux! Misère!
Germain Dallaire :
Hypocrisie
Et dire que cette usine nous est présentée à grand renfort de publicités comme un élément important de la transition énergétique. Comme si la perte de diversité ne faisait pas partie du réchauffement climatique actuel. Cela illustre à l'envie l'hypocrisie du gouvernement Legault qui se sert de l'environnement comme d'un outil de marketing pour cacher le fait qu'il agit uniquement en fonction des intérêts des corporations et du capital.
Bernard Plante :
Les torpilleurs d’environnement
«Tout indique que le projet échappera à la procédure d’évaluation prévue au Québec.»
Surtout après que le gouvernement de la CAQ ait préalablement pris la peine de rehausser les critères afin de permettre à Northvolt de s’en sauver. Un classique de la CAQ. Ce fût la même stratégie à Québec pour les émissions de nickel du port de Québec et à Rouyn pour les émissions d’arsenic et de plomb de Glencore.
On
augmente les critères qui avaient été instaurés pour assurer la sécurité et la
santé de la population, et après on se targue de respecter les critères. Plus
tordu que ça tu meures. Dans tous les sens du terme.
Denis Blondin :
L'angle mort
Depuis les premières prises de
conscience du phénomène de réchauffement climatique accéléré, c'est cette
question qui a fait l'objet des débats et qui a occupé toute la scène
médiatique sur les questions environnementales. La rapide disparition des
espèces vivantes est considérée comme un phénomène naturel et sans
conséquences.
Et pourtant, c'est la protection de
la biodiversité qui devrait être notre première préoccupation. Les
bouleversements climatiques affecteront en profondeur notre espèce, mais on
peut penser qu'ils ne suffiront pas à provoquer son extinction. Par contre,
toutes les espèces vivantes qui disparaissent ne pourront jamais être rétablies
et la protection de la biodiversité devrait être notre priorité, bien avant le
remplacement de nos moteurs à essence par des moteurs électriques.
On dirait presque que notre foi
naïve en la technologie pour solutionner tous les problèmes nous sert surtout à
ignorer l'angoisse de la menace que présente la destruction des forêts et la
dégradation de tous les milieux où la vie est possible.
Lequel de nos gouvernements envisageraient de consacrer 7 milliards de fonds
publics à des projets de protection de la biodiversité?
Nadia Alexan :
Ni la biodiversité ni les effets de serre n'intéressent ce gouvernement mercantile qui ne se passionne que par le service aveugle des avantages économiques de ses amis, les multinationales, toujours au dépend du bien public. Honte!
Yves Corbeil:
Nous sommes les champions dans le domaine des yeux fermés
Sinon comment expliquer que suite
à notre histoire d'exploitation de territoire Déplorable au fil du siècle
industriel passé qui continue encore dans celui-ci où nous n'avons plus
l'excuse de ne pas savoir.
On peut blâmer les politiciens que
nous mettons au pouvoir avec les règles parlementaires présentes mais quand on
ne fait rien pour changer tout cela et bien on a même pas le droit de se
plaindre des résultats. C'est pareils comme ceux qui ne votent pas, t'as pas le
droit au chapitre.
Le BAPE, ce n'est pas optionnel
sauf quand ton PM avec son équipe de créateurs de richesses pis ses fabricants
de pauvreté se mettent d'accord pour nous dire que des fois il y a des urgences
comme ça qui font que les dégâts sont plus "minces" que les
"bénéfices", et eux, ils croient donc qu'il faut y aller.
Si vous n'êtes pas certain de me
comprendre, regarder autour de vous toutes les promesses d'un monde meilleur en
éducation, en santé, en CHSLD, en structures et infrastructures, en transport
individuel électrique subventionné pis collectif comme le REM qui ne va pas
dans les quartiers de ceux qui sont à pied mais bien de ceux qui se sont acheté
des véhicules électriques à gros prix avec les subventions après s'être
installer aux extrémités du REM qui en plus n'est même pas arrimé au métro qui
date de l'Expo 67.
Louise Saint-Pierre :
4 ans
Quatre ans, c'est l'étendue de la vision qu'à ce gouvernement de l'avenir du Québec. Misère...
Claude Gélinas:
Reconnaissance à ces scientifiques!
De sonner l'alarme face au développement économique sans vision. Tout à l'économie et aux affaires sans égard aux conséquences environnementales. Pourtant le territoire du Québec est assez vaste pour choisir un site sans conséquence significative sur la biodiversité.
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