27 novembre 2020

L’hypocrisie notoire de la CAQ

«Quand on y pense, c’est un miracle d’arriver à faire confiance à quelqu’un.» (Nessa Stein)

 Dans l’œil hyper lucide de Josée Blanchette (je salue son franc-parler) : 

   «si le plan de Noël est comme le plan vert ça va sentir la graisse de  lobby»  

   «quand le directeur de la santé publique t’explique comment gérer ta surconsommation, tu saisis vite qu’il y a deux religions : le ti-Jésus et les banques»

   «aucun PM ne dirait : «Nous sommes fiers d’être à l’argent, c’est une valeur importante et nous la célébrons chaque année.»

Notre bande à cash fonctionne comme le coronavirus : par contacts rapprochés avec des investisseurs de tous acabits. Image : Aurélien R. R. Bonnetaud (Un monde sans faille)

Seigneur, Jésus, Marie, Joseph et toute la crèche!

Josée Blanchette Le Devoir, 27 novembre 2020

P’tit Jésus de torvisse d’étole de torrieux de saintes fesses d’enfant d’chienne de calvince de sacréfice de colon de boswell de bâtard *, tu fais quoi quand on te cherche partout un Vendredi fou? 

On s’entend qu’on n’arrivera pas à Noël en même temps que tout le monde cette année. Ce sera une naissance étalée sur quatre jours, le plus long accouchement sans péridurale jamais vécu. Sortez le fort pis les cartes.

Si le plan Noël est comme le plan vert, ça va sentir les accommodements raisonnables à la graisse de lobby, le père Noël en obstétricien et la fée des étoiles en préposée aux bénéficiaires, les rennes électriques et la bûche congelée. On a passé l’année à nous demander de nous réinventer, Noël n’y échappe pas, ou plutôt si, il est rescapé de justesse. Et chacun usera de son imagination pour s’échanger des cadeaux sans se refiler de microbes.


 

Caricature : Pascal, Le Devoir 27.11.2020

Personne n’est dupe dans ce «contrat moral» visant à sauver Noël et à épargner le commerce en parallèle. On veut tous croire au barbu blanc, mais quand le directeur de la santé publique t’explique comment gérer ta surconsommation, tu saisis vite qu’il y a deux religions : le ti-Jésus et les banques. Comme l’a mentionné ce cher Dr Arruda, Noël est «permis», mais pas «suggéré» (la posologie est indiquée sur le côté de la boîte, piles non comprises). [...]

Travail, famille, patrie (et Panier bleu)!

Que le 1 % de juifs, le 1,1 % de bouddhistes et le 1,4 % de sikhs canadiens se rassurent, il n’y a pas de discrimination religieuse ce Noël. Joyeuses Fêtes ! Tout le monde se fout de toi, ti-Jésus de plâtre; on jette du lest sur les rapprochements physiques et on fait circuler des dollars dématérialisés dans l’économie. Et le virus, invisible lui aussi, ne suivra pas le père Noël dans sa tournée, c’est la pensée magique.

Il fallait entendre M. Legault nous déclarer solennellement que la famille est au cœur de ce qu’on est, nous, les Québécois. Aucun PM ne dirait : «Nous sommes fiers d’être à l’argent, c’est une valeur importante et nous la célébrons chaque année.»

La famille, c’est comme les atocas, c’est plus sûr et plus laïque aussi. [...]

* Découvert Lorembarnak, le générateur de jurons québécois. Du plus court «Jésus, Marie, Joseph» au plus long «Géritole de mosus de verrat de Jésus de plâtre de cibole de cul d’ostifie de viande à chien de viarge de calvinouche de cossin de Jésus Marie Joseph...» (j’en passe, et des meilleures). Très divertissant et, comme soupape interne, c’est inoffensif et si peu contagieux.

Article à lire intégralement :  

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/590527/seigneur-jesus-marie-joseph-et-toute-la-creche

C’est vrai que Lorembarnak déride! Comme le Dictionnaire des injures québécoises par Yvon Dulude et Jean-Claude Trait, Les éditions internationales Stanké 1996 (disponible via certaines librairies)

~~~

Et voilà un autre article à lire au sujet des merdiques prêtres pédophiles qui ont esquivé toute forme de procès jusqu’à maintenant.

Un royaume pourri

Bryan Myles Le Devoir, 27 novembre 2020

L’Église catholique est un repaire pourri pour prédateurs en soutane. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une organisation pédophile. Ses membres ne sont pas tous des agresseurs d’enfants. Il s’agit bêtement d’une institution sclérosée, en rupture avec les exigences de modernité et les aspirations de justice sociale qu’elle prétend porter contre son cœur.

[...]

https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/590547/archidiocese-de-montreal-un-royaume-pourri

Aucun commentaire:

Publier un commentaire