Journaliste
baroudeur toujours par monts et par mots, Gary
Lawrence regroupe ses récits de voyages les plus marquants dans Fragments d’ailleurs, une lecture
d’évasion idéale en ces temps de paralysie touristique (éditions Somme toute,
320 pages).
«J’ai toujours voulu donner l’heure juste.
En journalisme de voyage, c’est souvent trop beau, trop complaisant. Dès que
quelque chose dépasse ou n’est pas agréable, j’aime en parler.»
Il se fend d’ailleurs d’une diatribe
introductive où le surtourisme en prend pour son rhume. Composée avant la
parenthèse pandémique, celle-ci offre un triste portrait de la situation pour
certaines destinations. «Je ne l’ai pas retouchée parce qu’on était rendus à un
point critique, il ne faudrait pas l’oublier et éviter de reproduire les mêmes
erreurs», lance celui qui cherche, même s’il se trouve parfois confronté à des
dilemmes, à prêcher par l’exemple – en évoquant des lieux moins prisés ou des
saisons délaissées, et en privilégiant des modes
de voyage à échelle humaine, moins dommageables : petits groupes,
randonnées par sentiers de muletiers...
Article de Sylvain
Sarrazin :
Site de l’écrivain (très intéressant) :
«...randonnées par sentiers de muletiers» – bien d'accord, à la condition que les touristes en surpoids marchent au lieu de monter des ânes, comme dans les îles grecques. On peut certes parler de surtourisme dans le cas présent. Les vidéos sont horrifiantes, de la cruauté pure. Quelles bandes sadiques, tant les opérateurs que les touristes! Gros ou pas, les touristes devraient prendre le téléphérique juste à côté!
Grâce aux campagnes de PETA et aux signatures des pétitions, il y a eu de nouvelles lois en 2018. Mais les mesures n'étant pas contraignantes, en 2019 les tortures se perpétuaient.
La Grèce a
interdit aux gros touristes de monter à dos d'âne après que des militants aient
déclaré que les animaux étaient blessés à la colonne vertébrale. Cette décision
fait suite à l'apparition d'images choquantes d'ânes grimpant les marches
étroites de l'île grecque de Santorin et portant des vacanciers obèses. Depuis,
les législateurs grecs se sont engagés à faire plus pour aider les animaux. Le
ministère du développement rural et de l'alimentation du pays a publié un
nouveau règlement concernant le bien-être des ânes après avoir reçu de
nombreuses plaintes suite à la couverture médiatique du mois de juillet. Ces
ânes de l'état qui transportent des touristiques à Santorin ne doivent pas
porter de charges supérieures à 100 kg, soit un cinquième de leur poids. Cela fait suite à des militants de la cause animale sur l'île qui affirmaient que
les ânes étaient obligés de porter des charges de plus en plus lourdes alors
qu'ils travaillent de longues heures, sept jours sur sept, sans abri, sans
repos et sans eau -- ce qui leur laisse des blessures à la colonne vertébrale et
des plaies ouvertes dues à des selles mal ajustées. Le bulletin précise que Les
propriétaires d'équidés de trait doivent s'assurer que le niveau de santé des
animaux soit élevé. Il doit également y avoir du matériel de désinfection dans
leurs quartiers d'habitation et leurs postes de travail. En aucun cas, il ne
doivent utiliser des animaux inaptes au travail, c'est-à-dire des animaux malades,
blessés, en gestation avancée ou dont les sabots sont mal entretenus. Les
animaux doivent recevoir quotidiennement une nourriture et une eau potable
appropriées et suffisantes, dans des récipients qui ne peuvent être contaminés
et qui sont nettoyés au moins une fois par jour.
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