Des milliers de porcelets
sont abattus quotidiennement à l’usine de transformation Fearmans Pork. La
militante Regan Russell a été heurtée (délibérément?) et traînée par un camion de
transport à l’entrée de l’usine. S’il y a poursuite, on appellera ça un «homicide
involontaire».
Le documentaire suivant, incluant photos et témoignages de témoins tend à prouver que le chauffeur voyait très bien et avait l’intention de percuter la militante :
Le documentaire suivant, incluant photos et témoignages de témoins tend à prouver que le chauffeur voyait très bien et avait l’intention de percuter la militante :
Recently an animal rights activist named Regan
Russell was killed by a slaughterhouse truck driver outside of Fearman's
slaughterhouse in Burlington Ontario. Eye
witnesses also claim that this wasn't just an unfortunate accident and there is
video and photographic evidence corroborating their accounts.
Une activiste tuée alors qu’elle manifestait
devant un abattoir au Canada
7 sur 7, 22 juin 2020
Une militante de la cause animale est morte vendredi lors d’une
manifestation devant un abattoir porcin de Burlington, en Ontario, au Canada.
Regan Russell a été percutée par un camion qui transportait
des porcs destinés à l’abattage devant l’usine de transformation de viande de
Fearmans Pork à Burlington ce vendredi 19 juin. Un habitant qui prenait son
petit déjeuner sur le parking d’un fast-food de l’autre côté de la rue a décrit
les faits à la presse locale. «Le camion est resté là pendant quatre ou cinq
minutes. Les manifestants étaient là. Puis ils se sont éloignés du camion»,
a-t-il expliqué. «Puis j’ai vu une femme à l’avant... Je suppose que le
chauffeur du camion a pensé qu’il pouvait y aller et qu’il n’avait pas vu la
dernière manifestante».
Des dizaines de militants du groupe “Animal Save Movement”
se réunissent régulièrement devant les portes de l’abattoir. Les jours de
grande chaleur, comme vendredi, les activistes donnent de l’eau aux animaux à
l’intérieur des camions, qui s’arrêtent brièvement avant de se rendre à
l’abattoir.
Anita Krajnc, la cofondatrice de ce groupe de défense des
droits des animaux, a rendu hommage à Regan sur Facebook. «Regan était une
personne gentille, élégante, forte et courageuse. Elle était un mentor pour les
autres, et elle a toujours fait de l’activisme avec de la gentillesse dans son
cœur».
«Elle est morte en faisant ce en quoi elle croyait», a
déclaré son mari Mark Powell, qui a dit comprendre pourquoi elle était prête à
prendre des risques pour donner de l’eau aux porcs «souffrants» à l’intérieur
des camions. «Quel que soit le prix, elle allait le payer... Parfois, c’est de
l’argent. Parfois, c’est ça».
Un «crime»
Plusieurs organisations de défense des animaux, dont PETA,
ont affirmé que la mort de Regan Russell était «un crime». Sa mort deux jours
seulement après l’adoption par la province de l’Ontario d’une loi controversée
permettant à la police d’infliger des amendes pour entrave au transport des
abattoirs.
«Voilà ce qu'il se passe lorsque le gouvernement ne protège
pas les animaux de ferme contre des souffrances atroces. Elle oblige les
citoyens à montrer et à documenter eux-mêmes cette souffrance, afin que le
public puisse voir ce qu’il se passe derrière les portes closes», a déclaré le
président de l’association Animal Justice.
Enquête
La police enquête sur la cause de l’accident et aurait saisi
des vidéos filmées par des témoins, selon divers médias canadiens.
~~~
Malheureusement, les
êtres animaux ne votent pas
Alain Roy, professeur titulaire (Éthique et droits animaliers)
à la faculté de droit de l’UDEM
La Presse / 13 février 2020
Le 7 décembre
dernier, des activistes se sont introduits dans une porcherie de
Saint-Hyacinthe pour dénoncer les conditions de vie des cochons d’élevage.
Photo : Shay Lee, fournie par l’auteur. Photo prise lors de l’intrusion dans une porcherie de Saint-Hyacinthe le 7 décembre 2019.
L’incident a fait l’objet d’une large couverture médiatique.
Il y a quelques jours, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté à
l’unanimité une motion «réaffirmant le droit de manifester librement dans
l’espace public et dénonçant les intrusions illégales et le vandalisme commis
par des militants sur la propriété privée de producteurs agricoles et de
restaurateurs».
Dans un État de droit, on ne s’étonnera guère de voir les
élus du peuple en appeler au respect des lois et des valeurs qui les
sous-tendent. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est précisément ce à
quoi incitent les intrusions perpétrées dans des fermes d’élevage.
En levant le voile sur des pratiques qui, en elles-mêmes,
s’avèrent tout à fait inconciliables avec les principes et les valeurs d’une
loi votée à l’Assemblée nationale il y a à peine quatre ans, les actions posées
par les activistes ramènent les élus québécois à leurs responsabilités
premières.
La Loi sur le
bien-être et la sécurité de l’animal
Le 4 décembre 2015, l’Assemblée nationale adoptait la Loi
sur le bien-être et la sécurité de l’animal (Loi BÊSA). Le préambule de cette
loi proclame formellement :
• Que la condition animale est devenue une préoccupation
sociétale;
• Que l’espèce humaine a une responsabilité individuelle et
collective de veiller au bien-être et à la sécurité des animaux;
• Que l’animal est un être doué de sensibilité ayant des
impératifs biologiques.
Comme l’écrivait George Orwell, «tous les animaux sont
égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres». Sous la pression du lobby
agroalimentaire, le législateur québécois a délégué aux producteurs agricoles
le soin de définir eux-mêmes leurs propres normes de bien-être animal,
soustrayant par le fait même les animaux d’élevage à plusieurs devoirs légaux
dont les autres animaux bénéficient de plein droit. Sinistre aberration.
Pour assurer la protection des animaux d’élevage, on s’en
remet donc à ceux qui ont tout intérêt à les concevoir comme de simples
ressources économiques génératrices de profits. Qui plus est, c’est au
ministère de l’Agriculture (MAPAQ), dont la principale mission est de favoriser
la prospérité du secteur bioalimentaire, que la loi confie la responsabilité
d’inspecter et de surveiller les producteurs. Aussi bien demander aux loups de
veiller à la sécurité du troupeau de moutons…
Replaçons donc les choses dans leur juste contexte. Le 7
décembre dernier, les activistes qui se sont introduits dans une porcherie de
Saint-Hyacinthe n’entendaient pas briser, voler ou se livrer à des actes de
vandalisme, mais montrer à la population ce que ni les producteurs ni le MAPAQ
ne voudront jamais lui révéler : les effroyables conditions de vie et
d’exploitation des cochons d’élevage qui sont tout à fait contraires aux belles
valeurs et aux beaux principes que nos élus ont eux-mêmes proclamés en 2015
dans le préambule de la Loi BÊSA. Sachant que les cochons ont des capacités
cognitives comparables à celles d’un enfant de 18 mois, voire davantage,
l’antinomie est particulièrement saisissante.
Et pourquoi pas une
vidéosurveillance?
Alerté par les images de cruauté animale captées en caméra
cachée par le groupe Animal Aid, le gouvernement britannique a imposé en mai
2018 l’installation de systèmes de vidéosurveillance dans tous les abattoirs du
pays.
Un tel projet pourrait être avantageusement déployé au
Québec.
Tant les opérations d’abattage que les conditions d’élevage
pourraient être filmées en continu.
Voilà qui devrait intéresser les producteurs québécois qui
n’auraient alors plus à craindre les intrusions d’activistes qu’ils jugent non
seulement traumatisantes pour leur personnel, mais également dangereuses pour
la santé de leurs animaux.
Leur fin de non-recevoir est pourtant sans équivoque. Les
fermes d’élevage et les abattoirs, avancent-ils, sont des propriétés privées et
ils n’ont de comptes à rendre à qui que ce soit, mis à part peut-être au MAPAQ.
Faux. Derrière les murs des fermes d’élevage et des
abattoirs, il y a des individus que le droit québécois définit depuis 2015
comme des êtres doués de sensibilité dont les impératifs biologiques doivent
être respectés.
Les êtres animaux ne sont plus des biens meubles qu’on peut
assimiler à la brouette qui transporte la moulée et dont l’éleveur pourra
disposer à sa guise. Leur bien-être et leur sécurité, comme le proclame la Loi
BÊSA, concernent la société tout entière. Quoiqu’en disent les producteurs et
le MAPAQ, il s’agit ni plus ni moins d’une responsabilité individuelle et
collective.
Un peu de perspective
historique
Il est dommage que les députés de l’Assemblée nationale se
soient empressés de condamner les activistes qui se sont introduits dans une
ferme d’élevage en décembre dernier, sans chercher à comprendre la portée et le
sens de leur action.
Les élus sont pourtant bien placés pour savoir que ce sont
bien souvent les méfaits commis par les militants d’hier qui expliquent les
avancées sociales d’aujourd’hui.
Pensons simplement au délit qu’a commis l’actuel ministre du
Patrimoine canadien Steven Guilbeault en 2001 en escaladant la tour du CN pour
y accrocher une banderole dénonçant le réchauffement climatique; pensons aux
actes qu’a faits le Dr Henry Morgentaler dans les années 80 en violation des
dispositions du Code criminel sur l’avortement; pensons aux actions de
désobéissance civile perpétrées par Rosa Parks et Martin Luther King dans les
années 50 pour combattre la discrimination raciale.
Mesdames et messieurs les députés, contrairement aux
producteurs agricoles qui disposent d’imposants moyens pour se faire entendre,
les êtres animaux ne peuvent ni s’adresser à vous pour déplorer les manquements
à leur bien-être et leur sécurité ni menacer de vous retirer leur confiance aux
prochaines élections.
Si vous croyez aux principes et aux valeurs de la loi que
vous avez vous-mêmes adoptée en 2015, la moindre des choses serait d’écouter ce
qu’ont à dire les personnes qui se donnent la peine de parler en leur nom.
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Maux du jour :
Des touristes prêts à payer 40 000 euros pour tuer un
ours polaire est un phénomène qui inquiète les scientifiques.
Chaque jour qui passe, l'humain s'enfonce de plus en plus
dans l'arrogance, la stupidité, l'ignorance et la cruauté; à quand l'astéroïde
géante pour annuler cette espèce destructrice une fois pour toute...
Les Droits des Animaux