La guerre est déclarée
entre scandinaves et musulmans. L'Irak et l'Iran s'en prennent à la Suède et au
Danemark. Une histoire de profanation de Coran. Les intégristes musulmans
multiplient les manifestations, scandant «Non au diable, oui au Coran!»
«Une
foule, c'est quoi? c'est rien, des pécores inoffensives si on leur cause yeux
dans les yeux. Mais mis ensemble, presque collés les uns sur les autres, dans
l'odeur des corps, de la transpiration, des haleines, la contemplation des
visages, à l'affût du moindre mot, juste ou pas, ça devient de la dynamite, une
machine infernale, une soupière à vapeur prête à péter à la gueule si jamais on
la touche.» ~ Philippe
Claudel (Les âmes grises, Stock 2003)
Les religions servent à
esclavager leurs fidèles en les empêchant de penser par eux-mêmes. Bonaparte
disait aussi que la religion empêchait les pauvres de tuer les riches…
Le
propre de plusieurs religions traditionnelles est de damner ou de condamner, de
restreindre au maximum les droits et libertés de leurs adeptes, voire de les
emprisonner et de les tuer s’ils dérogent de leurs dogmes. La police de la
religion et le spectre de la charia sont toujours dans le décor des dictatures
islamiques.
Islam
chiite ou islam sunnite, du pareil au même. Et je suis persuadée que, comme en
Arabie saoudite et en Égypte, en Iran et en Irak il est défendu de se déclarer
athée sous peine de graves représailles – fouet, lapidation, incarcération, voire,
mort. Les querelles entre chiisme et sunnisme tiennent moins du différend
religieux que d’un conflit politique entre deux modèles, deux ensembles
géopolitiques.
Dans
les États islamiques, on ne prend pas le port du voile à la légère ni quoi que
ce soit qui touche de près ou de loin à la religion d’État. Tandis qu'au Québec
les musulmanes revendiquent le droit de porter leur voile au sein de la
fonction publique, incluant les écoles, les femmes coincées dans des dictatures
islamiques pures et dures militent avec détermination pour avoir le droit de ne
pas porter de voile. (À vous d’élucider ce paradoxe...)
«En religion et en
politique, les croyances et les convictions des gens sont presque toujours
obtenues de seconde main, sans examen, par des autorités qui n'ont pas
elles-mêmes examiné les questions en cause, mais qui les ont obtenues de
seconde main auprès d'autres personnes non examinatrices dont les opinions à ce
sujet ne valaient pas un clou de laiton.» (The
Autobiography of Mark Twain)
En
passant, si un occidental souille ou brûle une bible, il ne sera pas arrêté,
torturé, lapidé, incarcéré ou assassiné! On a le droit d'être athée et de ne pas aimer les prescriptions d'origine religieuse, quelle que soit la confession.
"Si tu ne crois pas en Dieu, tu vas souffrir et brûler en enfer pour l'éternité."
La violence n'est pas toujours nécessairement physique.
«Si
tu ne t'occupes pas de la nature, la nature s'occupera de toi.» On a l'impression d'être dans la deuxième
partie de l'adage…
Il y a sûrement des
complotistes assez tordus pour prétendre que ces feux sont l'oeuvre de l'élite
et des gouvernements pour nous faire croire aux changements climatiques!!!
À chaque année quand
arrive la saison des feux de forêts je publie ce poème de l'écrivaine Élyane Rejony. Tout comme elle, je suis
bouleversée en imaginant la panique et la souffrance qu'éprouvent les animaux. C'est tout le vivant qui brûle, la flore, les insectes,
les oiseaux, les petits et grands mammifères, le bétail prisonnier des étables,
les animaux domestiques et de compagnie…
Cette année, au début, la
SOPFEU (Société de protection des forêts contre le feu) avait évoqué la
possibilité qu'une majorité des incendies avaient été déclenchés à cause de la
négligence des randonneurs ou des campeurs. La Société demandait aux
gens depuis le mois de mai de s'abstenir d'aller en forêt. Les Québécois sont
bornés et têtus pour ne pas dire carrément stupides. Incapables de se priver
d'un feu de camp. En cas
d'interdiction, ce sont pourtant des infractions criminelles.
Les directives étaient
claires pour l'ensemble des régions du Québec :
• Interdiction de fumer en
forêt
• Interdiction de faire
des feux à ciel ouvert (en forêt ou à proximité)
• Éviter de circuler et de
pratiquer des activités en forêt
• Foyers extérieurs : Optez pour un foyer muni d’un pare-étincelles (disposez le foyer sur un pavé ou
sur un sol dégagé en terre battue, en sable ou en gravier. Installez votre
foyer à au moins trois mètres de la propriété ou d’une construction
potentiellement inflammable (ex : clôture, gazebo, abri, cabanon, etc.).
Ne laissez jamais le feu sans surveillance. Éteignez complètement votre feu
avant de quitter. N’oubliez pas que les cendres peuvent rester chaudes jusqu’à
sept jours. Assurez-vous qu’elles soient bien refroidies avant de les jeter.)
ASTUCE : où que vous marchiez dehors, si vous
fumez, apportez un gobelet à café avec couvercle, mettez-y de l'eau et éteignez
vos cigarettes dedans. Je fumais quand j'étais jeune et c'est ce que nous
faisions. Simple et efficace!
BILAN : plus de 10 millions d'hectares de forêts boréales sont partis en fumée au Canada, d'un océan à l'autre.
Des flammes d'un
océan à l'autre : le Canada a franchi le seuil de 10 millions
d'hectares de forêt partis en fumée cette année alors que les incendies
continuent de faire rage dans presque toutes les provinces et tous les
territoires, à l'exception du Nouveau-Brunswick, de
l'Île-du-Prince-Édouard et du Nunavut. Selon
le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC), près de
900 brasiers faisaient rage au pays en date de vendredi, en légère
hausse par rapport au bilan précédent.
Radio-Canada
Le Québec est actuellement aux prises avec le plus important brasier de
l’histoire de la province. Le titanesque incendie, qui dévore depuis
quelque temps la forêt boréale, à l’est de la Baie-James, s’étendrait
désormais sur une superficie de 1 041 769 hectares, soit presque la
taille de la Montérégie.
Bravo au système de justice de la Nouvelle-Écosse qui applique la loi :
Une
femme écope d’une amende de 29 000 $ pour un feu extérieur pendant
l’interdiction en N.-É.
Une femme de Lantz, une
municipalité située à environ 50 kilomètres au nord d'Halifax, a été condamnée à payer uneamende de près de 29 000 $ pour avoir
allumé un feu en plein air sans surveillance au moment où l'interdiction de
brûlage est en vigueur dans l'ensemble de la province.
Le caporal Chris Marshall, de la Gendarmerie
royale du Canada (GRC), indique que des agents se sont rendus sur les lieux
d'une propriété privée où brûlait un feu à ciel ouvert vendredi après-midi.
Ils y ont constaté qu'un feu non surveillé
brûlait dans un foyer et ont utilisé un tuyau d'arrosage pour éteindre les
flammes.
Ils ont remis à une femme qui habite la
maison construite sur cette propriété une contravention pour avoir allumé un
feu à moins de 1000 pieds des bois pendant une interdiction de feu, ce qui
entraîne une amende de 28 872,50 $.
Pendant ce temps, les autorités affirment
que le plus grand feu de forêt de l'histoire de la Nouvelle-Écosse continue de
brûler sans être maîtrisé samedi mais qu'il ne se propage plus.
Le ministère provincial des Ressources
naturelles et des Énergies renouvelables indique qu'environ 130 pompiers
s'efforcent d'éteindre cet incendie de 234 kilomètres carrés qui a débuté le 27
mai près du lac Barrington, dans le comté de Shelburne.
(…) Je pense beaucoup à
ces gens morts, poursuivis par les flammes, sans issue. Je pense à ces gens qui
ont vu brûler leur maison. À ceux qui ont eu très peur, qui s'en sont sortis,
qui ont abandonné leur véhicule pour fuir. La douleur humaine se partage
«naturellement», surtout lorsqu'elle est servie en spectacle sur un plateau au
moment de l'apéritif.
Je crois que l'empathie
réelle ne doit pas se contenter de notre anthropocentrisme culturel. Mes
pensées empathiques se tournent aussi vers les êtres les plus humbles, les plus
oubliés. Les animaux souffrent autant que nous en brûlant. Je pense à leur
détresse et à leur douleur : comme nous ils ont peur, ils essaient de fuir mais
parfois ils sont attachés ou enfermés. Et ils ont mal, et ils hurlent, comme
les humains qui se consument.
On nous parlera peut-être,
en passant, des milliers de «bêtes» qui rapportent de l'argent (et encore), et
je comprends bien l'intérêt légitime des hommes.
Dans notre monde où la
sensiblerie est bien plus vilipendée que le cynisme ou la cruauté, il ne me
paraîtrait pas superflu d'évoquer, en passant, le fait que de nombreux êtres
vivants sont morts dans les incendies. Juste pour rappeler que les êtres
humains ne sont pas les seuls êtres vivants de la planète. Mais que vaut un
être vivant s'il n'est pas un humain ? Rien du tout. Notre société se moque
déjà de la vie humaine, alors pensez, les animaux…
On nous répète en boucle
que la prise de conscience écologique avance, que l'humain comprend enfin
l'importance du reste de la nature en dehors de lui. L'environnement, les
biotopes, la faune, la flore…Tu parles !
Mon avis de poète paraîtra
peut-être étrange à ceux qui oublient que les animaux ont un cerveau, un
système nerveux, et qu'ils souffrent, qu'ils ont peur, comme nous. Dans le regard
éperdu d'un chien ou d'un chat recueilli, on peut lire la reconnaissance et
l'affection, que l'on ne voit d'ailleurs pas briller dans les yeux de tous les
humains. Alors?
Les poètes sont là pour
faire penser à ce qui s'oublie facilement. Je n'aime ni le racisme, ni le
sexisme, ni l'espécisme.
J'ai écrit, il y a des
années, ce petit texte, pour ne pas oublier les détails «inutiles».
FLAMMES
Incendies en Catalogne en
juillet 2012/ Samedi, 4 août 2012
Dans le grand incendie des
collines, dévoreur de sève et de sang,
Sous les hurlements
sauvages du feu
personne n'entend
crépiter les souris, les
musaraignes au fin minois,
brûler vivants les petits
lézards, les orvets et les salamandres,
les biches, les
marcassins, les blaireaux, les furets,
s'étouffer les oisillons
au nid,
craquer les tortues
calcinées, les fourmis consumées,
les coccinelles
carbonisées,
Suffoquer les petits
lapins épouvantés dans leur abri,
personne n'entend
Milliers de victimes
minuscules,
vivantes, muettes
Humbles vies palpitantes
d'espoir
comme nous,
effacées du monde sans
ménagement
effacées de la vie
et du monde vivant
sans empathie
oubliées des journalistes
et des bilans
niées
effacées
ignorées des braves gens.
Braves gens.
D'après les premières
enquêtes, le feu serait parti d'un mégot
… Un mégot. Un humain serait donc responsable du désastre. Mas il a droit, lui,
par sa seule nature d'humain, à l'empathie humaine. Pourtant les animaux, que nous méprisons officiellement, puisqu'ils
n'ont juridiquement que le statut d'objet, ne jettent jamais de mégot.
~~~
Faim,
intoxication, brûlures, et mort par le feu, voilà le sort des oubliés.
MOURIR BRÛLÉ
Description scientifique
Tout
dépend de la taille du bûcher : si l'on vous précipite dans un grand bûcher
avec de gros rondins, vous mourrez sûrement avant que les flammes ne vous
touchent, empoisonné au monoxyde de carbone; la mort en soi n'est pas
douloureuse. Si le bûcher est petit et mal alimenté, vous pouvez d'abord mourir
d'hypovolémie (en gros votre corps se vide de ses fluides, notamment le plasma
sanguin en voulant "traiter" les brûlures) ou tout simplement d'une
"décomposition thermique" lors de laquelle la chaleur provoque la
rupture des molécules.
Description sous hypnose
Cette
description rejoint celle d’une personne en état d'hypnose. Un psychiatre d’Oxford
a fait de nombreuses recherches sur le sujet avec des personnes capables de se
projeter sous hypnose dans le corps d'une personne en proie aux flammes. Il fut
critiqué pour son attitude non scientifique car l’hypnose n'avait pas la cote.
En 1962, lors d’une session, une femme a décrit la mort par le feu avec une
précision stupéfiante :
«Je
ne savais pas qu’on saignait quand on meurt par le feu. Je pensais que le sang
s’asséchait tout d’un coup dans cette effroyable chaleur. Mais je me suis mise
à saigner abondamment. Le sang se répandait à flots en sifflant dans les
flammes. Le pire était mes yeux. … J’ai
essayé de fermer les paupières, mais je n’y suis pas parvenue. Alors les
flammes ont commencé à m’arracher les yeux avec leurs doigts infernaux…»