1 juillet 2020

Des touristes comme des bulldozers (bis)

Journaliste baroudeur toujours par monts et par mots, Gary Lawrence regroupe ses récits de voyages les plus marquants dans Fragments d’ailleurs, une lecture d’évasion idéale en ces temps de paralysie touristique (éditions Somme toute, 320 pages).
   «J’ai toujours voulu donner l’heure juste. En journalisme de voyage, c’est souvent trop beau, trop complaisant. Dès que quelque chose dépasse ou n’est pas agréable, j’aime en parler.»
   Il se fend d’ailleurs d’une diatribe introductive où le surtourisme en prend pour son rhume. Composée avant la parenthèse pandémique, celle-ci offre un triste portrait de la situation pour certaines destinations. «Je ne l’ai pas retouchée parce qu’on était rendus à un point critique, il ne faudrait pas l’oublier et éviter de reproduire les mêmes erreurs», lance celui qui cherche, même s’il se trouve parfois confronté à des dilemmes, à prêcher par l’exemple – en évoquant des lieux moins prisés ou des saisons délaissées, et en privilégiant des modes de voyage à échelle humaine, moins dommageables : petits groupes, randonnées par sentiers de muletiers... 

Article de Sylvain Sarrazin :


 

Site de l’écrivain (très intéressant) :

«...randonnées par sentiers de muletiers» – bien d'accord, à la condition que les touristes en surpoids marchent au lieu de monter des ânes, comme dans les îles grecques. On peut certes parler de surtourisme dans le cas présent. Les vidéos sont horrifiantes, de la cruauté pure. Quelles bandes sadiques, tant les opérateurs que les touristes! Gros ou pas, les touristes devraient prendre le téléphérique juste à côté!



 


    





Grâce aux campagnes de PETA et aux signatures des pétitions, il y a eu de nouvelles lois en 2018. Mais les mesures n'étant pas contraignantes, en 2019 les tortures se perpétuaient. 
   La Grèce a interdit aux gros touristes de monter à dos d'âne après que des militants aient déclaré que les animaux étaient blessés à la colonne vertébrale. Cette décision fait suite à l'apparition d'images choquantes d'ânes grimpant les marches étroites de l'île grecque de Santorin et portant des vacanciers obèses. Depuis, les législateurs grecs se sont engagés à faire plus pour aider les animaux. Le ministère du développement rural et de l'alimentation du pays a publié un nouveau règlement concernant le bien-être des ânes après avoir reçu de nombreuses plaintes suite à la couverture médiatique du mois de juillet. Ces ânes de l'état qui transportent des touristiques à Santorin ne doivent pas porter de charges supérieures à 100 kg, soit un cinquième de leur poids. Cela fait suite à des militants de la cause animale sur l'île qui affirmaient que les ânes étaient obligés de porter des charges de plus en plus lourdes alors qu'ils travaillent de longues heures, sept jours sur sept, sans abri, sans repos et sans eau -- ce qui leur laisse des blessures à la colonne vertébrale et des plaies ouvertes dues à des selles mal ajustées. Le bulletin précise que Les propriétaires d'équidés de trait doivent s'assurer que le niveau de santé des animaux soit élevé. Il doit également y avoir du matériel de désinfection dans leurs quartiers d'habitation et leurs postes de travail. En aucun cas, il ne doivent utiliser des animaux inaptes au travail, c'est-à-dire des animaux malades, blessés, en gestation avancée ou dont les sabots sont mal entretenus. Les animaux doivent recevoir quotidiennement une nourriture et une eau potable appropriées et suffisantes, dans des récipients qui ne peuvent être contaminés et qui sont nettoyés au moins une fois par jour.

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