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26 août 2023

Ah, ces chers complotistes


LE DÔME D'AIR CHAUD ARRIVE AU QUÉBEC : UNE NOUVELLE CAUSE POUR LES COMPLOTISTES -- Caricature : Serge Chapleau / La Presse  

J'avais mentionné cette possibilité dans un article récent : «Il y a sûrement des complotistes assez tordus pour prétendre que ces feux sont l'oeuvre de l'élite et des gouvernements pour nous faire croire aux changements climatiques!!!»

https://situationplanetaire.blogspot.com/2023/07/les-oublies-des-grands-feux-de-foret.html

Eh bien voilà, c'est confirmé!

Des complotistes remettent en question l’origine des feux de forêt au Canada

Hina Alam - La Presse canadienne

Le Devoir 25 août 2023 / Environnement

La saison historique des feux de forêt qui sévit cet été au Canada est une conséquence tangible des changements climatiques, selon les scientifiques. Toutefois, pour les adeptes des théories du complot, même les milliers de kilomètres carrés de forêt brûlés ne sont pas une preuve suffisante.

      Plutôt que reconnaître l’impact des changements climatiques, de nombreux complotistes évoquent en ligne une multitude d’hypothèses pour expliquer l’origine des incendies.

      Certains internautes parlent de lasers spatiaux, d’autres blâment des criminels, tandis que la théorie selon laquelle les feux sont allumés volontairement par les gouvernements circule aussi fréquemment.

      Bien qu’elles soient marginales, ces théories sont largement diffusées et renforcées par les algorithmes des réseaux sociaux.

      Selon un professeur agrégé à l’école d’études administratives de l’Université York, Eric Kennedy, les gens se tournent vers les théories du complot pour les aider à comprendre des catastrophes, comme les récents incendies de forêt sur l’île hawaïenne de Maui, en Colombie-Britannique ou dans les Territoires du Nord-Ouest.

      «Certaines théories du complot sur les incendies de forêt vont créer des “méchants” que l’on peut blâmer facilement : Bill Gates, le Forum économique mondial…», explique M. Kennedy, qui étudie la prise de décision dans des contextes d’urgence, en particulier les feux de forêt. «Parfois, les histoires les plus simples sont les plus attirantes», souligne-t-il.

      De son côté, un professeur adjoint de sciences politiques à l’Université de Winnipeg, Kawser Ahmed, rappelle que presque toutes les théories du complot contiennent une étincelle de vérité, mais sont déformées pour attirer l’attention ou susciter l’indignation.

      Les incendies de forêt, note-t-il, sont des événements spectaculaires qui attirent l’attention rapidement, même avant que tous les faits concernant leur cause ne soient révélés — un peu comme lorsque survient un attentat terroriste.

      Les théories du complot vont donc surgir très tôt, parce que des gens sont à la recherche d’une explication facile le plus rapidement possible.

Difficile à entendre pour les pompiers

      Toutes ces théories viennent cependant affecter directement le moral des pompiers qui luttent contre les flammes sur le terrain.

      Le directeur des opérations du service de lutte contre les incendies de la Colombie-Britannique, Cliff Chapman, avoue d’ailleurs que de telles théories affectent ses collègues et lui «d’une manière très importante».

      «On fait tout ce qu’on peut pour protéger les maisons et s’assurer que tout le monde puisse rentrer chez eux le plus vite possible. Donc pour un pompier qui rentre chez lui après 14 heures de travail, c’est très difficile à entendre», déplore-t-il.

      Les théories du complot risquent également d’affecter les personnes victimes des incendies de forêt, notamment les milliers de personnes qui ont dû être évacuées, selon le professeur Ahmed.

      Ces personnes sont vulnérables, stressées et souffrent parfois d’un manque de confiance envers les autorités. Il est donc facile de tomber dans le piège d’une théorie du complot, qui offre un méchant plus facile à détester.

      «C’est ce qui m’inquiète vraiment, reconnaît-il. Une fois rentrées chez elles, ces personnes pourraient devenir encore plus hostiles aux institutions, aux gouvernements et à la police.»

Un coupable : les changements climatiques

Les scientifiques imputent aux changements climatiques la gravité de la saison des incendies de forêt cette année au Canada. Une étude du groupe britannique World Weather Attribution publiée cette semaine a révélé que les émissions de gaz à effet de serre ont rendu les conditions météorologiques au Québec environ 50 % plus propices aux incendies en mai et en juin.

      Les théoriciens du complot minimisent ou nient cependant le lien entre les changements climatiques et les incendies de forêt. Ils invoquent plutôt des idées comme l’écoterrorisme et les incendies volontaires pour expliquer la situation actuelle. «C’est plus facile à vendre», rappelle M. Ahmed.

      Et de nos jours, les algorithmes des réseaux sociaux accélèrent la propagation des théories du complot, car dès qu’un utilisateur clique sur un lien, l’algorithme lui proposera du contenu similaire, créant un cercle vicieux qui renforce les fausses croyances, explique le professeur. «Cela vous mènera vers une trajectoire très définie.»

      Le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit et politique de la santé à l’Université de l’Alberta, Timothy Caulfield, ajoute que des études ont montré que la désinformation qui retient le plus l’attention doit être effrayante, émotionnelle, morale ou idéologique, en plus d’être facile à comprendre.

      «La désinformation sur les incendies de forêt coche toutes ces cases. Ajoutez la peur et l’incertitude et vous obtenez une recette parfaite.»

Le journalisme comme solution

Un professeur agrégé à l’école de journalisme et de communication de l’Université Carleton, Chris Russill, soutient que le journalisme est un moyen de corriger cette désinformation.

      Le «manque de journalisme local», aggravé par la décision de Meta de bloquer les contenus d’information sur Facebook et Instagram au Canada, contribue à la propagation d’étranges théories du complot sur les incendies de forêt, à son avis.

«Cela crée des conditions dans lesquelles ces informations peu fiables peuvent circuler plus librement», observe-t-il.

      Pour étouffer les théories du complot, il faut toutefois des solutions à «de nombreux niveaux différents». La chose la plus importante que les gens puissent faire est d’être «très prudents» lorsqu’ils trouvent des informations qui confirment leurs convictions, affirme le Pr Kennedy.

      Au niveau institutionnel, les agences de gestion des urgences doivent gagner la confiance du public et ne pas la tenir pour acquise, selon lui.

      «Ça n’arrive pas du jour au lendemain, ou simplement avec une publicité sur Facebook. Ce n’est pas juste un problème purement d’information, c’est un problème qui concerne les relations de confiance envers nos institutions.»

https://www.ledevoir.com/environnement/796876/des-complotistes-remettent-en-question-l-origine-des-feux-de-foret-au-canada?

16 janvier 2023

De la laideur des réseaux sociaux et des autoroutes

En ces temps troublés où Internet est envahi par toutes sortes d'internautes malveillants et haineux, la réflexion de Serge Bouchard sur les réseaux sociaux et les influenceurs devrait nous aider à garder de la distance (Le silence de la chouette).  

«Avant les médias sociaux y'avait autant d'épais, mais on ne les voyait pas. Plus t'es cave, plus t'as de visibilité.» (Guy Nantel, humoriste)

L'influenceur ultra toxique Andrew Tate a récemment été arrêté en Roumanie, ainsi que son frère Tristan et deux citoyennes roumaines, pour des soupçons de trafic d'êtres humains, de viol, de proxénétisme, et la formation d'un groupe criminel organisé agissant en Roumanie, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.  

      Sur son site l'homme révélait des détails sur la séquestration et les agressions présumées subies par les victimes. Elles auraient été «amenées et hébergées de force dans des immeubles, soumises à des actes de violence physique et de coercition mentale, forcées à se livrer à des actes pornographiques en vue de produire et de diffuser ce contenu via des plateformes de médias sociaux […]».

      Ce monstre avait des propos masculinistes (incel), misogynes, homophobes et racistes propres à inciter la haine. Le gourou pour hommes en détresse répandait la haine des femmes. Il publiait des pensées nauséabondes et dangereuses telles que «il faut dominer sa femme et puis tu l’attrapes, tu lui mets une gifle, tu l’étrangles et tu baises». Ses 33 bagnoles de grand luxe ne l'aideront pas à éviter la prison.

       Avec ses 3 millions de suiveurs, Tate était la terreur des parents. Ce criminel aurait dû être banni du Web à perpétuité, comme on condamne un criminel à la prison à vie.  

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Source des extraits : La prière de l'épinette noire; Serge Bouchard (1947-2021); Les Éditions du Boréal 2022

Le silence de la chouette (P. 44/46)

Chacun a sa petite idée sur la marche du monde. Lorsque ces petites idées trouvent une voie royale pour se faire entendre – je parle d'Internet –, cela donne une cacophonie de première. C'est bien cela, les réseaux sociaux. Penchés sur leur clavier, les humains deviennent comme des étourneaux qui caquettent sur un fil. Ils s'excitent les uns les autres, ils picossent sans savoir, il suffit que l'un s'envole pour que tous les autres le suivent, tournoyant dans le ciel en formant un nuage intimidant, exécutant la danse des oiseaux noirs, jusqu'à ce que l'étourneau influenceur revienne se poser sur le fil, suivi de tous les autres qui se remettent à caqueter sur un nouveau sujet. Concert de clics : cette bande malfaisante ne chante pas, elle crie. La journée passe ainsi sans que rien se règle, mais, entre le soleil du matin et le soleil du soir, il s'en est dit, des couacs et couics. Tout ce bruit n'est pas innocent, il vise à enterrer le chant du cardinal, à intimider le grand corbeau, à silencer la chouette. Mais cette dernière a déjà compris, elle se tait sur sa branche, les deux yeux grands ouverts. Elle n'en pense pas moins.

Réseau social de corneilles noires

… Claude Lévi-Strauss a fait l'objet de remarques négatives de la part de Jean-Paul Sartre agacé par cet anthropologue qui lui faisait de l'ombre au sommet du palmarès des grands penseurs français. Lévi-Strauss n'a jamais répondu à ces attaques, il n'a jamais mentionné Sartre dans ses écrits. Il l'a totalement ignoré. Autrement dit, il a refusé un dialogue mal engagé, un dialogue où l'une des parties respirait la mauvaise foi. Après tout, la gauche sartrienne a sanctionné la pensée, toute la pensée pendant une génération. Sartre fut, pendant vingt-cinq and, l'étourneau influenceur des grands boulevards de Paris. L'excité du bocal, disait Jean Genet. Imaginez la police sartrienne sur Twitter. […]

Lorsque l'humain devient vieux, il ne désire plus parler aux humains. Les dialogues de sourds ne l'intéressent plus. Les vieux préfèrent le silence, ils dialoguent avec les chats, les chiens, les perruches, ou même une mouffette de compagnie. Tout sauf un humain. Il y a plus de sens dans l'œil d'un chat tranquille que dans l'enfer criard des perroquets du Net. Je me vois dans ma chambre, dans ma chaise de lecture, terminant un ouvrage savant sur l'histoire véritable de la Louisiane, avec, tout près de ma lampe, une chouette lapone sur son perchoir, confidente tranquille, oiseau philosophe qui me rappelle la pénombre d'un vieux grenier, le souvenir d'une vieille grande, le secret d'un vieux clocher, le silence d'un sous-bois, bref, la réminiscence d'une pensée profonde… ce qui est le contraire d'une petite idée.

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L'autoroute 20 est d'une laideur agressive… Mais l'autoroute 15 est tout aussi moche que la 20 sinon plus! Entre Montréal et Val-David (Hautes Laurentides), les deux côtés de la 15 ont été entièrement déboisés. On ne voit que des parcs immobiliers et des centres commerciaux hideux. Rien d'autre. C'est en effet déprimant.

«Là où le beau propose des proportions harmonieuses, le laid propose le dérèglement jusqu’au monstrueux, là où le beau offre l’équilibre, le laid se complait dans le désordre, là où le beau invite au plaisir, le laid provoque le dégoût.» (Sauvons l'art!)

Un ministère de la Beauté (P. 171-176)

Avons-nous jamais eu une agence de la protection de nos paysages naturels? Y a-t-il quelque part un office de la promotion de la beauté du bâti humain? La route 20 entre Montréal et Québec serait plus belle si on l'appelait l'autoroute du Pays de l'aube ou encore la route des Bois-Francs, et surtout, si le ministère des Transports avait eu en 1965 un bureau de l'Esthétique générale des voies publiques qui aurait eu l'idée de planter des feuillus précieux le long des voies rapides, des chênes ou des hêtres qui auraient aujourd'hui plus de soixante ans. On aurait aussi pu construire de magnifiques haltes routières regroupant discrètement tous les services – essence, café de qualité, restaurations réfléchie –, avec des panneaux expliquant la géographie et l'histoire des lieux. […]

Le Madrid, un centre de dinosaures en plastique en bordure de la 20.

Mais non, nous n'avons rien à montrer ni rien à dire. On l'appelle seulement la 20. Le mieux que nous ayons pu inventer dans l'ordre de l'imaginaire a été de la baptiser autoroute Jean-Lesage, ce qui n'est pas pour remonter le moral d'un coup. Le seul repère culturel à s'être établi là au fil des ans, c'est le Madrid, un centre de dinosaures en plastique. Ce qui est déprimant déprime. La route 20 est la colonne vertébrale du Québec politique, artistique, consultant, créatif et tutti quanti. Tant et tant de gens font des voyages aller-retour sur la Grande Interminable, pour une réunion, pour un boulot, pour une idée, pour un rendez-vous. L'autoroute des ministres, pourrait-on dire. Mais serait-ce possible que ce désert routier, cette route aussi fréquentée qu'abandonnée, soit pour quelque chose dans la morosité politique de notre société?

Faire la route 20, aujourd'hui, c'est emprunter la grande artère des idées noires. Comment voulez-vous performer dans des réunions importantes au sortir de pareil couloir? La non-beauté engendre la morosité qui engendre la paralysie. La spirale de l'inaction est alors engagée, on s'habitue à la tristesse. On ne voit plus la brique blanche d'un duplex, la fausse pierre, les couleurs hétéroclites des façades, les entrepôts industriels, la laideur des bâtis commerciaux, on ne voit  plus le spectacle ahurissant des bannières commerciales, les traîneries, la machinerie de troisième main, ces arbres que l'on abat pour ériger un panneau commercial de publicité maison, Poitras électrique, tout cela semble normal et entendu.

S'il existait, que dirait le ministre de la Beauté au Conseil des ministres, les mercredis matin? Comment introduire l'idée que nous devrions interdire certains matériaux, réglementer encore plus l'affichage publicitaire, donner des pouvoirs aux inspecteurs de l'esthétique pour punir les délinquants? Qui Protégera les paysages naturels, qui fera la promotion d'une architecture originale, créative, intégrée aux environnements locaux et régionaux? Pauvreté n'est pas excuse; on peut être modeste et présentable. Le budget n'est pas une excuse non plus; être beau n'a pas de prix fixe. Tout s'améliore dans la beauté; la joie, la santé, la longévité. A contrario, la laideur décourage, elle a véritablement un coût social que nous n'arrêtons pas de sous-estimer.

Alors voilà : tout est une affaire de goût, mais le goût se cultive et s'entretient, et croît avec les expériences esthétiques. La beauté est dans l'œil de celui qui regarde, bien sûr, mais encore faut-il ouvrir les yeux et voir.

Quand arrêterons-nous de compter en pieds carrés, pour mieux taxer, pour mieux spéculer, pour mieux magouiller? Mais surtout commencerons-nous à construire un monde à notre mesure en lieu et place de celui-ci qui ressemble à l'après-guerre des forces du marché économique, fonctionnel et technique? Nous sommes devant un champ de ruines, nos vieilles granges s'effondrent, comme le signal d'un naufrage. Il est grand temps de remettre la beauté au programme politique d'une société à créer.

Rappelons-nous : l'état des lieux est un état d'âme.

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Si les réseaux sociaux que vous fréquentez font de vous une meilleure personne, ne vous en privez pas. S'ils font de vous une personne malveillante et potentiellement criminelle, évitez-les.

Meilleur souhait du nouvel an! (Malfada)  

19 décembre 2022

Fitzgibbon, l'enfant-tyran – 3

L'arrogance de Fitzgibbon est probablement due à un ego surdimensionné, à une hypertrophie du «moi»… 

Fitzgibbon répond à un journaliste sur Facebook, la FPJQ demande des excuses

ICI Radio-Canada Info 16 décembre 2022

Un journaliste du Journal de Montréal a tenté de joindre Pierre Fitzgibbon pour le questionner sur un don personnel de 5 millions de dollars à HEC Montréal. Le ministre caquiste a préféré lui répondre publiquement sur ses réseaux sociaux, une manœuvre décrite comme de l'intimidation par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), qui réclame des excuses et le retrait du message.

Le journaliste Francis Halin voulait notamment savoir pourquoi le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie n'avait pas attendu la fin de son mandat ministériel pour faire l'annonce de ce don, s'il estimait qu'un tel geste envoyait un «mauvais message» aux autres universités et s'il pouvait lui accorder une entrevue à ce sujet. (…)

Captures d'écran du courriel à l'appui, Pierre Fitzgibbon écrit dans sa publication (Nouvelle fenêtre) que les questions reçues «représentent bien le genre de questions que l’on reçoit trop souvent de journalistes de cette envergure».

«Trop souvent, les Québécois ne voient pas l’agressivité et la mauvaise foi de ces questions au quotidien, souvent posées par le même groupe de presse. Les missions commandées ont trop souvent pris les dessus sur le journalisme sérieux et rigoureux.» ~ Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et député de Terrebonne, dans une publication Facebook

La FPJQ a demandé à M. Fitzgibbon de retirer sa publication et de s’excuser publiquement au journaliste en question.

Le rédacteur en chef du Journal de Montréal, Dany Doucet, a répliqué au ministre dans un texte publié le vendredi 16 décembre, au lendemain de la publication de M. Fitzgibbon.

«Voici un petit rappel au ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon : dans une démocratie comme la nôtre, le rôle des médias est de surveiller les énormes pouvoirs que les citoyens délèguent aux institutions, notamment au gouvernement qui dépense l’argent de leurs impôts.» ~ Dany Doucet, rédacteur en chef du Journal de Montréal (…)

Le Journal de Montréal a diffusé un reportage, le 8 décembre 2022, sur une partie de chasse aux faisans à laquelle a participé le député de Terrebonne sur une île dont le propriétaire serait bénéficiaire de subventions du Fonds de développement économique, selon les informations remises à la commissaire à l’éthique, qui a ouvert une enquête. La sixième concernant Pierre Fitzgibbon.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1942040/intimidation-fpjq-don-hec-publication-journaliste

Le caricaturiste Serge Chapleau (La Presse) s'est payé la tête de Fitzgibbon!

Une subvention de 50 millions au propriétaire du Mont-Sainte-Anne? Mais non! Québec ne sera pas le dindon de la farce. -- Gobl gobl... quelqu'un peut lui dire que je ne suis pas un faisan?  

«… Si Pierre Fitzgibbon veut brasser des affaires en sous-main avec ses amis millionnaires, rien ne le force à se déguiser en lord anglais et à chasser le faisan. Il peut faire ça tous les jours de le semaine depuis le confort de son bureau!» (Le Soleil)

D'accord, mais mon chien renifleur me dit qu'il voulait joindre l'utile à l'agréable…

Pierre Fitzgibbon devrait inviter ses copains millionnaires à la chasse aux dindons sauvages qui ont élu domicile dans la cour d'un CPE d'Ahuntsic! C'est peut-être pas glamour, mais ça rendrait un gros service…

Fitzgibbon, l'enfant-tyran – 2

La vision irréaliste de Fitzgibbon est hallucinante : on pénalisera les PME et les individus les plus démunis au lieu des riches entreprises très polluantes pour économiser l'énergie hydro-électrique. Cet homme a une obsession : croissance économique, argent, profit. Le reste n'existe pas. S'il préconise la sobriété énergétique en recommandant aux individus de réduire leur chauffage à la maison, ce n'est aucunement par souci écologique, c'est pour vendre l'électricité économisée à rabais aux États-Unis ou ailleurs.

À l'émission Le monde à l'envers (épisode 13), le metteur en scène et militant écologique Dominic Champagne a présenté un discours animé et mobilisateur lors de son entrevue avec Stéphan Bureau. «On ne doit pas faire reposer la sobriété énergétique sur les individus. Il y a d'immenses pollueurs qui polluent beaucoup plus que les individus, et ce sont eux qu'il faut viser.» Abordant la question de la «sobriété énergétique», mise à l’avant cette semaine par le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, le militant croit qu’il va y avoir un combat de titans entre la présidente d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, et le ministre Fitzgibbon, insinuant que le ministre cherche plutôt à «nourrir la croissance». (Source TVA)

Même quand il n'est pas fâché, Fitzgibbon a l'air méfiant et menaçant. Attention, il pourrait peut-être mordre un de ces jours (comme le font les enfants-tyrans…)

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La sobriété énergétique de Pierre Fitzgibbon sera difficilement atteignable

Pierre Saint-Arnaud / La Presse canadienne à Montréal / Le Devoir 7 décembre 2022

Les intentions exprimées la semaine dernière par le nouveau ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, pour atteindre une plus grande sobriété énergétique s’apprêtent à heurter le mur de la réalité.

     Certaines des hypothèses avancées par M. Fitzgibbon sont carrément contradictoires alors que d’autres ne sont que partiellement réalisables et ne permettraient que peu ou pas d’économies d’énergie parce qu’elles reposent sur des prémisses qui ne sont pas fondées, selon des experts consultés par La Presse canadienne.

     Les deux plus importantes mesures avancées par M. Fitzgibbon, qui a aussi été reconduit dans ses fonctions de ministre de l’Économie, sont la tarification dynamique ou modulée et la réduction du chauffage la nuit ou le jour quand les habitants d’un domicile ne sont pas à la maison.

Tarification dynamique

La tarification dynamique consiste principalement à augmenter sensiblement le prix de l’électricité aux heures de pointe la semaine, soit entre 6 h et 9 h et entre 16 h et 20 h, surtout dans les périodes de grand froid où Hydro-Québec peine à fournir à la demande et doit importer de l’électricité à fort prix.

     «La contrepartie principale, c’est que tout le monde a la même heure de pointe. Tout le monde prend sa douche entre 6 h et 8 h le matin. Tout le monde fait le souper entre 17 h et 19 h», souligne Charles Côté, directeur du service technique à la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec, qui sont les experts en systèmes de chauffage dans le secteur de la construction.

     L’expression «tout le monde» n’est pas exagérée. Selon Statistique Canada, seulement 1,7 % de la population active travaille de nuit et 6,4 % de soir, 69,3 % travaillent de jour avec des horaires réguliers et les 22,6 % qui restent ont des horaires irréguliers, mais la plupart sont de jour.

Prisonniers des heures de pointe

C’est donc l’écrasante majorité de la population qui n’aura d’autre choix que de payer plus cher pour son électricité parce qu’elle est prisonnière des heures de pointe, une mesure qui toucherait durement les moins nantis.

     «Les tarifs modulés, c’est particulièrement pénalisant pour les ménages à faible revenu qui ont encore moins de contrôle sur leur consommation d’énergie», souligne Sylvie De Bellefeuille, conseillère budgétaire et juridique chez Option consommateurs.

     «Malheureusement, les ménages à faible revenu ou à revenu modeste n’ont pas le contrôle sur leur facture et ce n’est pas comme si on avait le choix de consommer de l’électricité ou pas», ajoute-t-elle, qualifiant la mesure de «régressive».

     Pire, souligne le professeur Michaël Kummert, expert en efficacité énergétique des bâtiments à l’Institut de l’énergie Trottier de Polytechnique Montréal, cette tarification dynamique pourrait avoir un effet pervers.

     «Si Hydro-Québec, par exemple, vous fait payer 5 cents durant la journée, mais qu’à partir de 16 h ça devient 10 cents, il vaut mieux, pendant une heure ou deux avant que ça devienne cher, que vous chauffiez plus que la normale, disons 24 degrés, même si vous n’êtes pas là. Comme ça, dès que le tarif passe au plus cher, vous fermez le chauffage, laissez redescendre et consommez alors moins dans cette période», fait-il valoir.

     Ainsi, plutôt que d’avoir utilisé moins d’électricité, vous en aurez utilisé sinon plus que d’habitude, au moins autant.

Chauffage : des gains annulés au pire moment

L’idée de baisser le chauffage a beau être séduisante, elle présente deux problèmes majeurs, le premier étant l’impact, justement, sur les fameuses heures de pointe.

     «C’est certain que ça va empirer le problème parce que si tout le monde qui laissaient le chauffage normal durant toute la nuit le mettent à 18 degrés Celsius et le remontent à 6 h du matin, pile dans la pointe d’Hydro-Québec, ça va faire plus mal qu’autre chose», souligne M. Kummert.

     «Et la deuxième pointe, de 16 h à 20 h, c’est la même chose. Si les gens rentrent du travail à 18 h et qu’ils ont laissé la maison à 15 degrés et qu’ils remontent tout d’un coup à 21, ça va être pire qu’avant», poursuit-il.

     L’hypothèse de baisser le chauffage en dehors des heures de pointe, aussi bien intentionnée soit-elle, implique en effet une très forte augmentation de la demande d’électricité exactement à l’heure de pointe, soit au moment où l’objectif est de la réduire. Il n’y a là aucun gain pour la société d’État. Au contraire ; cela viendrait aggraver son manque à gagner lors de grands froids.

Choc tarifaire

Dans un contexte de tarifs modulés, la pratique de réduire le chauffage hors de la période de pointe entraînerait nécessairement un choc tarifaire pour les consommateurs puisque non seulement l’électricité serait plus chère à l’heure de pointe, mais il faudrait aussi plus d’électricité pour ramener le domicile au niveau voulu que si l’on avait maintenu la température au niveau normal.

     Aussi, note Charles Côté, il sera nécessaire de tenir compte du télétravail. «Avec le télétravail, les gens sollicitent davantage les systèmes. Avant, les gens baissaient la température jusqu’à 15 h 30 ou 16 h, mais en demeurant à la maison deux ou trois jours ou plus par semaine, ils ne veulent pas travailler à la maison à 17 degrés.»

     Cette réalité n’est pas insignifiante : selon les données de Statistique Canada, 26 % des travailleurs canadiens sont en télétravail à temps plein (14,7 %) ou partiel (11,3 %).

Des économies très inégales

     Le deuxième problème relève des économies anticipées qui seraient obtenues en baissant le chauffage. Même en l’absence d’une tarification dynamique, peut-on vraiment aller chercher des économies en baissant le chauffage la nuit et le jour quand il n’y a personne?

     «Il y a une économie réelle à faire, dans un système à air chaud avec une source de chaleur unique ou dans un système à plinthe, explique Charles Côté. Sauf que les nuits où ils annoncent très froid, c’est préférable de ne pas le faire. Parce que vous ne serez pas confortable en vous levant le matin à moins de le repartir à 3 h du matin.»

     «Avec un système à air chaud à source unique, vous allez pouvoir faire des économies. Mais évitez de faire des trop grands retours. Cinq degrés, c’est quand même beaucoup. Je suggérerais plutôt trois degrés pour éviter que l’appareil soit trop sollicité le matin.

     «Est-ce que les économies seront aussi mirobolantes que ce que certains disent? J’ai beaucoup de difficulté à m’avancer. Trop souvent, promettre des économies génère plus une promesse de déception. Les économies, c’est quelque chose qui demeure délicat à chiffrer», fait valoir M. Côté.

Pas d’économies avec la biénergie ou l’hydraulique

Mais ces économies disparaissent dans plusieurs cas, à commencer par les systèmes de chauffage biénergie avec thermopompe, explique le professeur Kummert.

(…) Consultez le lien à la fin pour connaître les effets de cette politique sur tous les systèmes de chauffage.

«On se trompe de cible»

«Il y a des limites aux mesures qu’on peut prendre pour que ce soit efficace, avance Sylvie De Bellefeuille. Je ne dis pas qu’il ne faut pas économiser de l’énergie, personne n’est contre la vertu, mais en même temps, il faut être réaliste. Jusqu’où ça va vraiment avoir un impact?»

     «Il faudrait des mesures pour que les plus gros consommateurs d’énergie contribuent à la diminution de la consommation d’énergie. On se trompe de cible», dit-elle.

     Pierre Fitzgibbon a aussi vaguement fait allusion aux clients d’affaires, affirmant que «les entreprises qui veulent du courant, peut-être qu’on va leur dire : à la pointe, vous n’en aurez pas. Ou on va le baisser».

     Car le secteur résidentiel, en bout de ligne, ne consomme que 32 % de la production d’Hydro-Québec. Les secteurs commercial, institutionnel et industriel (grande et petite industrie) en consomment tout près de 50 % et 17 % est destinée à l’exportation.

     «On peut faire un effort collectif jusqu’à un certain point, mais cet effort ne doit pas se limiter seulement aux consommateurs. Le consommateur a le dos large», laisse tomber Sylvie De Bellefeuille avec dépit.

https://www.ledevoir.com/politique/quebec/773674/la-sobriete-energetique-de-pierre-fitzgibbon-sera-difficilement-atteignable

Il est évident que l'énergie éolienne est préférable au nucléaire. Mais en avons-nous besoin au Québec? Les projets mégalomanes de Fitzgibbon semblent destinés à nourrir son cercle d'hommes d'affaires et d'investisseurs.  

Avec ses éoliennes, Fitzgibbon brasse du vent

Nathalie Elgrably / Journal de Montréal / Jeudi, 8 décembre 2022 15:30

À propos de l’énergie éolienne, le ministre Fitzgibbon a récemment déclaré : «Il va falloir commencer à la regarder». Il envisage même de construire un parc de 10 000 mégawatts dans le Nord

     M. Fitzgibbon a parfaitement raison de vouloir étudier la question. Mais c’est dommage qu’il n’ait pas fait ses devoirs avant sa sortie médiatique. Il aurait alors réalisé que son idée est une dangereuse ineptie! Car si la sobriété énergétique est un concept à débattre, la sobriété intellectuelle est à éviter.

Appauvrissement

D’une part, les vents étant difficiles à prévoir, l’énergie éolienne est aléatoire. Et vu les coûts élevés de construction et de démantèlement des turbines, ainsi que leur durée de vie limitée, la facture totale est plutôt salée. Alors que le Québec jouit de la manne hydroélectrique, une énergie propre, renouvelable et bon marché, vouloir la remplacer par l’éolienne n’est pas du développement durable, mais de l’appauvrissement durable.

     D’autre part, loin d’être l’option écoresponsable que l’on a longtemps imaginée, l’énergie éolienne est vertement critiquée en raison des dégâts environnementaux qu’elle occasionne.

     En l’occurrence, ancrer quelques milliers d’éoliennes exige de couler dans les sols des millions de tonnes de béton, ce qui saccage le patrimoine naturel.

     De plus, la construction d’éoliennes nécessite de nombreux matériaux, parfois des terres rares, des plastiques composites non recyclables et quasi indestructibles, ainsi que quelque 600 litres d’huile par turbine, une huile qu’il faut évidemment périodiquement vidanger.

     Les parcs d’éoliennes constituent également une pollution sonore et, à bien des égards, une tragédie esthétique. Pour les oiseaux, ces parcs signifient la perte de leurs habitats et la présence d’engins souvent mortels.

Écocide

L’énergie éolienne n’est pas une panacée. Et vu la destruction de l’écosystème, elle répond à la définition de l’écocide. Chose certaine, ce n’est pas en brassant du vent que M. Fitzgibbon comblera efficacement les besoins énergétiques des Québécois.

https://www.journaldemontreal.com/2022/12/08/avec-ses-eoliennes-fitzgibbon-brasse-du-vent

10 décembre 2022

Fitzgibbon : l'enfant-roi-tyran

Plus j'observe le ministre Pierre Fitzgibbon plus le parallèle avec l'enfant-roi me paraît frappant. Il en a même les mimiques faciales et les comportements. On se demande parfois ce qui le retient de tabasser certains journalistes tellement il est frustré et en colère.

Sa dernière frasque : un voyage de chasse au faisan sur l'île de la Province située au milieu du lac Memphrémagog. On ne peut pas appeler ça de la chasse, il s'agit de faisans d'élevage qu'on sort des cages pour les tirer; une horreur en passant (1) à regarder si vous avez le cœur solide ou si vous n'en n'avez tout simplement pas. Le ministre devrait se pratiquer à tirer sur des pigeons d'argile, ça ne fait de mal à personne et on épargnerait la vie de ces magnifiques faisans.  

ICI Radio-Canada info : Questionné par les journalistes sur l’ouverture d’une sixième enquête de la commissaire à l’éthique sur lui en quatre ans, le ministre de l’Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, a ironisé en prévenant que des enquêtes du genre, «il va y en avoir d’autres».

     La commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale, Ariane Mignolet, a accepté jeudi, à la demande de l’opposition, d’ouvrir une enquête sur un voyage de chasse effectué en octobre, par le ministre Fitzgibbon, sur une île appartenant à un groupe de riches et influents hommes d'affaires.

      Interpellé par les journalistes dans les couloirs de l’Assemblée nationale en début d’après-midi, M. Fitzgibbon a déclaré sans détour : «Il n’y a pas de conflit. Il n’y a jamais eu de conflit et il n’y en aura pas. Le jour où il y aura un conflit, je vais m’en aller.»

     Lorsqu’on lui a demandé avec qui il se trouvait lors de ce voyage, Pierre Fitzgibbon a répondu :«C’est pas de vos affaires». «C’est ma vie privée. Je vais parler au commissaire à l’éthique», a-t-il cru bon de préciser.

     Là où le bât blesse, c’est qu’au moins un des propriétaires de l’île serait bénéficiaire de subventions du Fonds de développement économique [institué au sein du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie], selon les informations remises à la commissaire à l’éthique.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1940126/commissaire-ethique-pierre-fitzgibbon-chasse

L'heureux propriétaire de l'État québécois...

Monsieur décide qu'il ne respectera pas les codes de déontologie parce que Monsieur se croit propriétaire de l'État québécois, au même titre que ses entreprises privées qu'il gère à sa guise. Le papa gâteau François Legault n'a pas pu lui refuser le ministère qui lui donnerait une totale emprise sur l'économie de la province. Alors, le Monsieur est d'une arrogance indécrottable. 

Revenons au lien de parenté entre Fitzgibbon et l'enfant-tyran

 

Démystifier l'enfant-roi

Comme son nom le dit, le concept de l’enfant-roi fait référence à un enfant qui se comporte envers ses semblables un peu comme un roi envers ses sujets. Dans un monde où nous sommes habitués à obtenir rapidement ce que l’on veut et où les solutions «sur demande» se multiplient, il n’est pas étonnant de constater une croissance de ce phénomène de société.

Qu’est-ce qu’un enfant-roi?

On lui impose difficilement des limites et il s’attend à recevoir ce qu’il demande, l’enfant-roi est définitivement le centre de son univers. Le terme enfant-roi désigne des enfants qui se comportent comme s’ils étaient rois et que les autres (amis, parents, famille) sont leurs sujets, devant répondre à ses volontés et caprices.

     L’enfant-roi a de la difficulté à tolérer de se faire dire non et réagit mal lorsqu’on tente de lui mettre des limites, si minces soient-elles. S’il est sans aucun doute empathique aux besoins des autres, ce sont ses propres besoins qui priment avant tout et il n’hésite pas à utiliser la crise et autres stratagèmes pour arriver à ses fins.

Quels sont les stratagèmes de l’enfant-roi?

Les enfants-rois ne manquent habituellement pas de créativité pour développer des stratégies qui leur permettront d’arriver à leurs fins. Voici quelques-unes des tactiques qu’ils peuvent utiliser pour obtenir ce qu’ils veulent des autres :

Agressivité (Si les gens pouvaient tuer par le regard, il ne resterait pas grand monde sur la planète)

Violence verbale (Quel est l'objet d'une telle colère? Monsieur ne supporte pas les contrariétés) 

Violence physique

Manipulation (Le regard menaçant dit "T'as intérêt à t'enlever de mon chemin!") 

Ces éléments peuvent être des signes que nous sommes présence d’un enfant-roi ou que son comportement tend à démontrer qu’il développe une personnalité associée à ce type d’individus.

Pourquoi un enfant agit-il en enfant-roi?

Plusieurs raisons sont possibles pour qu’un enfant ait un comportement d’enfant-roi. Cet article ne vise pas à diagnostiquer et il est absolument recommandé de consulter un professionnel de la santé mentale pour tenter d’identifier des causes mais surtout pour travailler sur des solutions. (…)

Comment gérer une problématique d’enfant-roi?

L’accompagnement professionnel est certainement la meilleure avenue si notre enfant semble adopter ce type de comportement. Avec le professionnel, la démarche visera à aider le parent à se repositionner et être capable d’appliquer des limites qui seront saines pour l’enfant. (…)

     Au final, il faut se souvenir que, même s’il ne s’en rend pas compte, l’enfant est le premier à souffrir de sa problématique. (...)

Source : https://fierpapa.ca/article/enfant-roi/

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(1) Comme dans tous les élevages industriels concentrationnaires, la cruauté prévaut.  

L'Association de défense des animaux L214 dévoile une enquête sur un élevage de faisans pour la chasse de la société Gibovendée

https://www.youtube.com/watch?v=KNBhmWzEJUg

6 décembre 2022

Chasser les mouches au R-15...

C'est clair que les chasseurs ont besoin d'armes d'assaut; c'est indispensable pour la chasse aux mouches! Le fusil d'assaut se situe entre les mitrailleuses légères, principalement destinées à un rôle de soutien du groupe d'infanterie, et les pistolets mitrailleurs.Ils sont largement utilisés par les civils ainsi que les armes de poing.

Carey Price avec une carabine non visée par la loi C-21. À le voir comme ça, on ne lui donnerait même pas 90 de QI. il prétend qu'il ne savait rien de la tuerie de Polytechnique de 1989 (1). On a beau être ignorant, y'a toujours bien des limites, sors des limbes, l'ami!  

Je crois que c'est à dessein que la Coalition canadienne pour le droit aux armes à feu (CCDAF) a proposé un code de promotion «Poly» pour permettre à ses sympathisants de profiter de rabais sur sa boutique en ligne (vêtements et produits dérivés). À quelques jours de la commémoration de PolySeSouvient! Ce n'est pas un hasard. En 2017, le groupe Tous contre un registre québécois des armes à feu avait tenté de manifester sur la Place du 6-décembre-1989, située à proximité du campus de la Montagne.

«…C'est incroyable de penser que c'est une bonne idée d'associer la promotion de matériel destiné à promouvoir les armes avec le plus grand féminicide au Canada. C'est odieux, et je pense que c'est une stratégie qui va aussi se retourner contre eux, parce que je ne suis pas toute seule à penser ça», a dit Nathalie Provost, survivante de la tuerie de Polytechnique. (Source : ICI Radio-Canada info)

En Ontario, le premier ministre Trudeau a écorché au passage le parti de Pierre Poilièvre en affirmant qu'il ne cédera pas aux «politiciens conservateurs» fédéraux qui «veulent restaurer les armes d'assaut de style militaire». Le chef conservateur a persisté dans sa façon de présenter le projet de loi en affirmant qu'à l'approche de Noël, le gouvernement Trudeau voulait «empêcher les gens de la campagne de chasser leur dinde». Commentaire perso : voilà une remarque du niveau d'intelligence d'un navet… les hillbillies trouveront toujours le moyen de chasser des dindes.

(1) Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas…!

Qu’est-ce que la tuerie de Polytechnique?

Le 6 décembre 1989, un homme armé, Marc Lépine, s’est introduit dans les locaux de Polytechnique Montréal et y a abattu 14 étudiantes, en plus de blesser 13 autres personnes, avant de s’enlever la vie. Le but affiché de ce crime était de s’en prendre aux femmes. Dans sa lettre d'adieu il déclare que les féministes ont ruiné sa vie *. Le 6 décembre est depuis devenu la date de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada

C’est le «premier féminicide contemporain de masse revendiqué».

 

* Marc Lépine est vu comme un héros et une inspiration par les groupes violents qui, comme les incels (célibataires involontaires), commettront d’autres meurtres et tueries visant des femmes. Les discussions dans les forums incel sont caractérisées par le ressentiment, la volonté d'apitoyer, la misogynie, la misanthropie, la promotion de la violence contre les femmes et les hommes épanouis sur le plan sexuel, et le sentiment que le sexe devrait être un dû et que le refuser à certains hommes est injuste.

Un chauffeur de fourgonnette, Alek Minassian, âgé de 25 ans, a tué 10 personnes et en a blessé 14 autres. Minassian a été arrêté peu après l'attaque à la voiture-bélier. Peu avant l'attaque, Minassian avait posté sur Facebook «la rébellion incel a déjà commencé» et applaudi Elliot Rodger, l'attaquant revendiqué dans les meurtres d'Isla Vista en 2014 (Canada, 23 avril 2014). Il a été condamné à la prison à vie.

29 septembre 2022

Temps et argent à gaspiller pour la monarchie

J'ai préféré laisser retomber la poudre à canon avant de publier une chronique d'humeur sur le décès d'Élisabeth II. La couverture médiatique a été pharaonique. En tout cas, au Canada, le sujet a éclipsé des dossiers extrêmement importants. On avait du temps et de l'argent à gaspiller!

Photo : Associated Press; 96e anniversaire. La reine me laisse indifférente, mais j'adore les chevaux… Et puis, exceptionnellement, elle n'est pas vêtue de fuchsia ou de vert fluo de la tête aux pieds! (Rire) La sobriété a toujours meilleur goût.   

Combien coûteront ces 12 jours de parade et de commémoration en l'honneur d'Élisabeth II? Impossible d'imaginer… Les funérailles de la Reine-Mère en 2002 avaient coûté 6,15 millions d'euros. La visite de 11 jours de Charles et Camilla au Canada en 2009, avait coûté 2,5 millions de dollars aux contribuables canadiens! On aurait pu nourrir plusieurs familles sous le seuil de la pauvreté, ici-même dans notre beau pays dit riche; mais Stephen Harper adorait la reine, comme la majorité des membres du parti conservateur.

     Tout ce flafla pour des gens aussi ordinaires que vous et moi, mais que les Britanniques vénèrent inconditionnellement. Pour couronner le tout : des porteurs ont transporté à main nue un cercueil en bois de chêne massif doublé de plomb (sans doute extrêmement lourd) tel qu'exigé par la reine elle-même. Hé! On est en 2022 et les charriots à roulettes et ajustables pour grimper des escaliers existent… 

     Le gratin des dirigeants et des têtes couronnées (quelque 500) a assisté aux funérailles; en tout et partout 2000 personnes ont été conviées. Un magnifique show publicitaire…

     En ce qui me concerne, ça fait des années que je ne peux plus voir la tête de la reine sur nos billets de banque. J'espère ne jamais voir celle de Charles III sur les billets de 20 $ – toujours les plus nombreux en circulation. Un cas de figure : la Banque du Canada va sans doute nous l'imposer.

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«Qu’enseigne cette ruée sur les cérémonies de la mort d’Élisabeth II aux roturiers planétaires du XXIe siècle? Un besoin de rituels, un désir de perpétuer de vieilles traditions quand tout s’efface, un respect pour une reine aimée et admirée? Douze jours de deuil dans le mythe partagé : une véritable éternité à notre époque d’instantanéité. Plusieurs passaient vite sur les abus passés de la Couronne, l’esclavage, le colonialisme aveugle, les disparités sociales choquantes d’une monarchie aux traces iniques et ensanglantées. Des regards se détournaient du contraste entre le peuple britannique étranglé par la récession et la richesse de sa monarchie. Vraie hypnose collective pour une foule éplorée. Ce départ bouleversait les mémoires, mais fut excessivement couvert, en ronde hallucinée.

     Sous le pouvoir des images, cette reine, dont le couronnement transmis sur les télés du monde avait, en 1953, inauguré la dynastie-spectacle, voulait tirer sa révérence urbi et orbi avec plus de faste encore. Époque oblige!»

Le spectacle royal par Odile Tremblay, Le Devoir / Chronique / 22 septembre 2022

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/757790/chronique-le-spectacle-royal

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La monarchie selon Mark Twain (1835-1910) 

«Je souhaiterais vivre cinquante ans de plus; je crois que je verrais les trônes de l'Europe vendus aux enchères comme de la vieille ferraille. Je crois que je verrais réellement la fin de ce qui est sûrement la plus grotesque de toutes les escroqueries jamais inventées par l'homme : la monarchie. Il y a imposture et imposture; il y a fraude et fraude, mais la plus flagrante de toutes est celle des couronnés.»

     «La monarchie a la parole, et grâce à elle, elle a pu persuader l'homme que d'une manière ou d'une autre, elle diffère du serpent à sonnette, que d'une façon elle a quelque chose de valable, quelque chose qui mérite d'être préservé, quelque chose de bon et de grand, d'élevé et de raffiné, quelque chose qui lui donne le droit d'être protégé contre la massue du premier venu qui l’attraperait si elle sortait de son trou.» (Lettre non publiée adressée au tsar, 1890)

     «Nous tenons ces vérités pour évidentes : tous les monarques sont des usurpateurs et des descendants d'usurpateurs; pour la raison qu'aucun trône n'a jamais été établi dans ce monde par la volonté librement exercée du seul corps possédant le droit légitime de l'établir – la multitude de citoyens d'une nation. Le monarque est une sorte de propriétaire-esclavagiste qui n'obtient pas sa propriété par l’achat, la négociation ou la ruse – non, il en hérite d'un ancêtre qui l'a volée.» (Lettre à Sylvester Baxter du Boston Herald, 1889)

     «Nous voyons les monarques se rencontrer et participer à des cérémonies solennelles, le visage impassible; mais il est possible d'imaginer que lorsqu'ils se rencontrent en privé ils se rient au nez.» (Carnet de notes)

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Les membres de la famille royale justifient leur existence en s’occupant. Ils répondent à quelque 100 000 lettres et à 2000 engagements divers, rencontrent jusqu'à 70 000 invités, accueillent des chefs d’État, ouvrent des sessions du Parlement, remettent des titres d’honneur à des citoyens britanniques et se consacrent à des œuvres caritatives. Ils sont pratiquement toujours en party. Le principal travail des monarques est de parader.

     Les protocoles auxquels ils doivent se soumettre sont hallucinants. C’est d’un ridicule à se rouler par terre. Dans ce monde superficiel, l’important est de s’élever et de rester au-dessus de la masse en suivant des codes complexes de démarcation allant de l’habillement à la posture, à l’étiquette (façon de converser, de manger, de traiter les domestiques) jusqu’à la manière de gérer les écarts d’une moralité souvent trahie. [Les fréquentations du prince Andrew avec le pédophile Jeffrey Epstein en sont un exemple criant]. Les aristocrates imitent les comportements de la royauté à échelle réduite : ils héritent de la fortune familiale, ne travaillent pas, profitent du travail de leurs métayers sous-payés ou simplement nourris/logés, et récoltent les revenus de l’exploitation. Bingo!

     Je me demande pourquoi les gens se plaignent du 600 $ à 800 $ par mois que reçoivent les assistés sociaux – on les accuse de ne rien faire pour justifier leur paye.

     Même si Twain avait vécu 50 ans de plus il n’aurait pas eu le plaisir de voir disparaître les monarchies. Et de nos jours, là où il n’y a pas de rois, il y a souvent des dictateurs.

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Charles le maniaque

La vie à la cour est réglée au quart de tour – de vrais fanatiques. Et si un royal individu refuse de s'y conformer, mine de rien, on tentera de le pousser vers la porte en utilisant la persécution psychologique. Considérant les exigences de Charles, il serait étonnant que le nouveau roi allège la lourdeur des coutumes et rituels contraignants. Il sera peut-être pire que sa mère… On le dit arrogant, irritable et indifférent au mal qu'il inflige aux autres. Certains de ses coups de gueule et de ses crises de colère rendus publics, nuisent encore plus à sa réputation. (Torn Bower Rebel Prince)

Les manies du roi Charles III révélées : comment il emporte ses WC personnels en voyage et autres curiosités

Article mis à jour le 09/09/22 11:16

https://www.journaldesfemmes.fr/people/actus/2839007-manies-roi-charles/

Un roi a bien le droit d'avoir certaines exigences? Charles, tout juste devenu roi, avait déjà l'habitude, à titre de prince de Galles, de ne pas vivre exactement de la même façon que le commun des mortels. Ses bagages contiennent des éléments plutôt inattendus et ses repas doivent se dérouler de façon millimétrée...

Florilège de ses manies et exigences pour certaines bien loufoques!

Le journaliste Michel Faure est l'auteur de l'ouvrage «Charles, roi d'Angleterre» (éditions L'Archipel). Son livre est plein de pépites loufoques concernant le nouveau roi Charles III, encore prince de Galles à l'époque de la publication. Certes, des titres de noblesse et un emploi du temps chargé expliquent des exigences élevées à la manière des stars... mais quand on en arrive aux centimètres de dentifrice sur la brosse à dents et à la température du bain, certaines manies et habitudes du nouveau roi pourraient bien vous étonner! Le fils aîné d'Elizabeth II va-t-il garder, voire augmenter, ses demandes particulières alors que sa vie s'accélère? Le temps le dira...

Dentifrice, pyjama, lacets... un roi hyper propre!

Chaque matin, un valet de chambre étale 2 centimètres de dentifrice sur sa brosse à dents et lui fait couler un bain d'eau tiède. Pour ses vêtements, le prince Charles est particulièrement pointilleux. Il souhaite que son pyjama soit lavé et repassé tous les jours… tout comme ses lacets, qui doivent être repassés juste avant qu'il n'enfile ses chaussures. Un prince se doit d'avoir une allure impeccable.

Petit-déjeuner : un repas sacré pour Charles III

Une fois sorti de son bain et habillé, le prince Charles se voit servir son petit-déjeuner, «un mélange de germe de blé et de graines de céréales, du miel, des confitures et quelques fruit», explique l'écrivain à Vanity Fair. Il mange des œufs, mais il faut que ceux-ci soient bios et cuits seulement trois minutes. «Pour être sûrs de la satisfaction du prince, très maniaque, ses cuisiniers lui en préparent une demi-douzaine, lui réservant ainsi la possibilité du choix», détaille Michel Faure. Le tout, posé sur un plateau d'argent, of course!

Tea time pour le roi

Quant au déjeuner, le prince Charles le saute, tout simplement. À 17h par contre, pas question d'ignorer le tea time. Le fils d'Élisabeth II s'installer pour siroter tranquillement une tasse de thé Darjeeling (et rien d'autre).

Incroyable : Charles se déplace avec son propre... siège de toilettes!

Pour ses déplacements, le prince Charles s'assure de ne manquer de rien. Si vous fouillez ses valises (un scénario peu probable, on en convient) vous y verrez des draps frais, deux aquarelles de paysages écossais, son propre papier toilette, son siège de toilette transportable, une commode à tiroirs et son lit orthopédique. Rien ne doit manquer. Ah, la vie de château…