Commentaire du photographe Nasim Mansurov : 
“It is impossible to describe the
feeling of standing next to these giant, 2000+ years old trees! They are so
massive that it makes you feel like a Lilliput standing by Gulliver…” 
[Il
est impossible de décrire ce qu’on éprouve devant ces géants, des arbres de
2000 ans et plus! Ils sont si massifs qu’on se sent comme un Lilliput devant
Gulliver…] http://mansurovs.com/tag/sequoia-national-park
*** 
Toujours aimé Nougaro. Il n’avait pas la langue
dans sa poche, tant dans la critique sociale que dans l’amour. 
La
langue de bois 
La langue de bois, la langue de bois 
Pour dire qu’on triche avec les mots 
Pour dire qu’on ment et de surcroît 
Qu’on insulte aussi les ormeaux 
Faut-il que l’homme soit macabre 
Pour blasphémer la langue d’arbre? 
La langue du bois, la langue du bois 
La langue de bois, la langue de bois 
Pour désigner paroles vaines 
C’est insulter ma fibre à moi 
La sève vivant dans mes veines 
Jactez, beaux messieurs, sans remords 
Vous ne valez pas un sycomore 
La langue du bois 
Les arbres parlent plusieurs langues 
Selon l’essence, le ciel, l’endroit 
Le bois de l’un prononce mangue 
Le bois de l’autre dicte la noix 
La langue du bois, la langue du bois 
Et quand ses branches se déchaînent 
Quoi de plus beau qu’un bois d’ébène 
Qui offre le fruit de sa joie? 
La langue du bois 
Petit chanteur à la croix de moi 
De la croix de moi dont on fait les arbres 
Aux quatre bouts de moi, veinés comme du marbre
Et de toutes mes feuilles dont je connais le
poids 
Des branches aux racines 
De la base à la cime 
Je chante ma langue de bois 
Perché sur du Racine 
*** 
Les pas 
Qui des deux a marché vers l’autre 
J’ai longtemps cru que c’était toi
Mais la descente est une côte
Selon le côté que l’on voit
J’ai longtemps cru que c’était toi
Mais la descente est une côte
Selon le côté que l’on voit
Disons que je montais la pente 
Disons que tu la descendais
Mais qu’elle soit rapide ou lente
L’heure venue, je t’attendais
Et désormais quoi qu’il advienne
Où que tu ailles, d’où que je vienne
Disons que tu la descendais
Mais qu’elle soit rapide ou lente
L’heure venue, je t’attendais
Et désormais quoi qu’il advienne
Où que tu ailles, d’où que je vienne
Je n’ai qu’à suivre mes pas 
Toujours le même phénomène
Mes pas vers toi me ramènent
Toujours les tiens viennent vers moi
On peut les prendre par tous les bouts
Tous les chemins mènent à nous
Toujours le même phénomène
Mes pas vers toi me ramènent
Toujours les tiens viennent vers moi
On peut les prendre par tous les bouts
Tous les chemins mènent à nous
Qui des deux a marché vers l’autre 
Chacun de nous moitié moitié
Par les persiennes de mes côtes
Mon cœur tout là-bas te voyait
Chacun de nous moitié moitié
Par les persiennes de mes côtes
Mon cœur tout là-bas te voyait
Te voyait venir sur la route 
Et même quand tombaient les nuits
Il entendait, écoute, écoute
Il t’entendait marcher vers lui
Et désormais quoi qu’il advienne
Liés par d’invisibles chaînes
Et même quand tombaient les nuits
Il entendait, écoute, écoute
Il t’entendait marcher vers lui
Et désormais quoi qu’il advienne
Liés par d’invisibles chaînes
Je n’ai qu’à suivre mes pas 
Et toi les tiens n’importe où
On peut les prendre par tous les bouts
Tous les chemins mènent à nous
Et toi les tiens n’importe où
On peut les prendre par tous les bouts
Tous les chemins mènent à nous
*** 
Assez! 
Il serait temps que l’homme s’aime 
Depuis qu’il sème son malheur 
Il serait temps que l’homme s’aime 
Il serait temps, il serait l’heure 
Il serait temps que l’homme meure 
Avec un matin dans le cœur 
Il serait temps que l’homme pleure 
Le diamant des jours meilleurs 
"Assez! Assez!" 
Crient les gorilles, les cétacés 
"Arrêtez votre humanerie 
Assez! Assez!" 
Crient le désert et les glaciers 
Crient les épines hérissées 
"Déclouez votre Jésus-Christ! 
Assez! 
Suffit." 
Il serait temps que l’homme règne 
Sur le grand vitrail de son front 
Depuis les siècles noirs qu’il saigne 
Dans les barbelés de ses fronts 
Il serait temps que l’homme arrive 
Sans l’ombre avec lui de la peur 
Et dans sa bouche la salive 
De son appétit de terreur 
"Assez! Assez!" 
Crie le ruisseau dans la prairie 
Crie le granit, crie le cabri 
"Assez! Assez!" 
Crie la petite fille en flamme 
Dans son dimanche de napalm 
"Eteignez-moi je vous en prie 
Assez! 
Suffit." 
Que l’homme s’aime c’est peu dire 
Mais c’est là mon pauvre labeur 
Je le dis à vos poêles à frire 
Moi le petit soldat de beurre 
Que l’homme s’aime c’est ne dire 
Qu’une parole rebattue 
Et sur ma dérisoire lyre 
Voyez, déjà, elle s’est tue 
Mais voici que dans le silence 
S’élève encore l’immense cri 
"Délivrez-vous de vos démences!" 
Crie l’éléphant, crie le cricri 
Crient le sel, le cristal, le riz 
Crient les forêts, le colibri 
Les clématites et les pensées 
Le chien jeté dans le fossé 
La colombe cadenassée 
Entendez-le ce cri immense 
Ce cri, ce rejet, cette transe 
"Expatriez votre souffrance" 
Crient les sépulcres et les nids 
"Assez! Assez! 
Fini."  
Claude
Nougaro, né le 9 septembre 1929
à Toulouse et mort le 4 mars 2004 à
Paris, est un auteur-compositeur-interprète français. Grand amateur de jazz, de
musique latine et africaine, tout autant que des mots, il s'est appliqué tout
au long de sa carrière dans un insolite mariage des genres, à unir chanson
française et rythmes. Parallèlement à ses activités de chanteur, Claude Nougaro
s'est essayé également à la peinture et au dessin. (Wikipédia)  

 
Oui et aussi :
RépondreEffacerLe cinéma
La pluie
Le jazz
Et d'autres chansons encore....