28 mai 2015

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«Le choix du feu»

LES RADICALITÉS CONVERGENTES 
Source : Homo Vivens

Deux livres-clé

Philippe Grasset ou les identités contre le Système
Par Mario Pelletier

Voici une grande fresque historique qui explique aussi bien les catastrophes écologiques que les guerres actuelles en montrant comment le choix, au début de la révolution industrielle, d'un développement basé sur l'énergie fossile, a été déterminant, comment une logique de feu, de puissance, via l'Allemagne d'abord puis via les États-Unis a prévalu contre une logique de perfection d'origine latine, comment enfin la guerre de 1914-1918 a marqué cette époque. 

Qui désespère de trouver un sens à la folie guerrière répandue sur la planète en ce moment - cent ans après la grande tuerie de la Première guerre mondiale -, aurait intérêt à lire Philippe Grasset.
   Sans prétendre résoudre l'énigme du futur qui nous attend, cet auteur et fin observateur nous montre clairement comment le monde en est arrivé là. Pourquoi les pires barbaries sévissent au Moyen-Orient et ailleurs, malgré les «progrès» de l'humanité, et pourquoi la planète, menacée déjà par des catastrophes écologiques sans précédent, se trouve au bord d'un affrontement nucléaire apocalyptique entre la Russie et les États-Unis.
   Oui, pourquoi l'humanité en est-elle encore revenue là, c'est-à-dire revenue en situation de guerre mondiale, après des décennies où on a tant vanté les progrès de la démocratie, de la liberté et des droits de l'homme dans le monde? Comme dit Philippe Grasset, «un cataclysme intellectuel et spirituel nous a frappés». 
   C'est la crise ukrainienne, le printemps dernier, qui m'a fait découvrir Philippe Grasset. Sur son site DeDefensa.org, il observe et commente, jour après jour, les menées de plus en plus chaotiques d'un système d'hégémonie mondiale courant vers son autodestruction. Et justement, pour lui, le coup d'État en Ukraine - avec la crise qui s'est ensuivie - est l'une des étapes majeures d'autodestruction du Système. (L'irruption d'un califat sauvage à cheval sur l'Irak et la Syrie en est une autre, qui s'y rattache de près.)

Le déchaînement de la matière et l'idéal de puissance

Dans son livre La Grâce de l'histoire – qu'il a commencé à publier en feuilletons sur son site dès 2009 et dont le premier tome est paru sur papier cette année –, Philippe Grasset illustre fort bien les tenants et aboutissants de la crise de civilisation qu'on connaît. Pour lui, cette crise est l'aboutissement d'une dynamique historique qu'il appelle «le déchaînement de la matière». Une dynamique remontant à la fin du XVIIIe siècle. Plus précisément, à la Révolution industrielle, où on a fait le «choix du feu».

Article intégral :
http://encyclopedie.homovivens.org/documents/philippe_grasset_ou_les_identites_contre_le_systeme

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En marge de «La généalogie de la violence» de Gilles Bibeau
Par Jacques Dufresne

Un livre nécessaire, écrit par un anthropologue itinérant dont la culture est vraiment universelle et qui connaît bien les régions du monde dont il parle : l’Amérique et l’Europe, le Moyen Orient, l’Afrique. Tout journaliste, tout professeur appelé à commenter les grands événements actuels dans le monde devrait s’inspirer d’un tel livre ou d’un autre de même niveau… s’il s’en trouve en ce moment.

Dans le sillage d’Homère

La notion de guerre asymétrique, qui occupe une place centrale dans le livre, est aussi importante pour la compréhension du monde actuel que ne l’était celle de guerre froide pour la compréhension de la seconde moitié du vingtième siècle. Le terrorisme d’état, autre notion adoptée résolument par Gilles Bibeau, jette un doute radical sur l’hypothèse simpliste selon laquelle, les démocraties occidentales défendent innocemment la liberté, le droit, la civilisation contre la barbarie des terroristes. Ces démocraties pratiquent en réalité un terrorisme d’état consistant à s’attaquer à la population civile d’un pays souverain, sans avoir déclaré la guerre à ce pays, et sans avoir reçu l’aval des Nations Unies, ce qu’a fait Barack Obama lui-même, cent fois par année plutôt qu’une. Si d’un côté on décapite l’ennemi, de l’autre on le déchiquète au moyen de drones.

Article intégral :
http://encyclopedie.homovivens.org/documents/en_marge_de_la_genealogie_de_la_violence_de_gilles_bibeau  

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