Un beau matin, j’enlèverai mes fripes 
et je sortirai de mon cinéma en temps réel 
Tandis que les vedettes du prochain film amateur 
s’introduiront dans leur décor, 
je m’assoirai au parterre d’IMAX 
pour visionner l’énième copie 
d’une mascarade à la trame usée 
Qui sera le plus fortuné ou le plus indigent? 
Qui sera le plus brillant ou le plus idiot? 
Qui jouera la victime ou le bourreau?
Qui sera Saddam ou Mère Térésa? 
Qui remportera la palme d’or du scénario 
le plus navrant ou le plus astucieux? 
La salle retentira de clameurs, 
d’applaudissements et de vivats … 
à nous les Oscars! 
Et puis … black-out 
Les dernières «stars d’une vie» 
se dépouillent de leurs artifices 
et cheminent vers les loggias en se disant : 
nous ferons mieux à la prochaine saison! 
Les spectateurs du balcon 
remettent leurs costumes d’acteurs 
et regagnent le super écran vivant
Stars et figurants brillent le temps d’un éclair 
au firmament de la Metro Goldwyn Mayer astrale 
Un rôle de plus, un rôle de moins, autant en emporte le vent … 
“Frankly, my Dear, I don’t give a damn!” 
Mestengo © 2003 

 
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