Houston est construite sur des marais où l’on
continue de construire des édifices et des infrastructures pétrolières. Les
autoroutes en béton n’absorbent pas l’eau. Les élus et les spéculateurs
immobiliers et les industriels se fichent des conséquences de leur obsessive croissance économique...
personnelle.
Or nous ne pouvons pas contrôler un feu qui se
propage à grande vitesse à cause des vents ni les pluies diluviennes qui nous
tombent dessus. Ces éléments, qu’on tente vainement d’entraver, d’enclaver, ignorent
les frontières! Même un cerveau de 7W peut comprendre ça. Suggestion : remplissez
votre sous-sol de rouleaux de papier essuie-tout en cas d’inondation...
Les endroits où il fait bon vivre sont de plus en
plus rares. Il reste bien sûr quelques îles paradisiaques que les élites s’approprient,
notamment pour fuir les désastres qu’ils causent. Mais je ne vois rien à l’horizon
pour le commun des mortels...
Inondations, raffineries et fracturation hydraulique
En août 2013, la photographe Amy Youngs survole le
Texas. Intriguée par ce qu’elle voit, elle prend une photo et la publie sur Flickr.
Elle commente ainsi : «Vu ces étranges
nouveaux paysages de fabrication humaine pendant mon vol entre Sacramento et
Houston. Non pas des fermes ni des banlieues, mais plusieurs kilomètres de rectangles
de terre décapés, certains avec des puits à côté, tous connectés à des routes.
Je doute que les gens les voient en roulant sur les routes principales –
je n’en avais jamais vus – mais de l’avion ils étaient très
visibles. Bienvenue dans votre nouveau paysage!»
Des internautes ont cherché et localisé les sites sur
Google Maps.
Lien : google
maps – zoomez
et vous verrez la multitude de rectangles blancs connectés à un réseau routier
complexe. Nul doute que ce réseau mène à un pipeline...
Le site Common
Sense Canadian fut le premier site à publier la photo :
An aerial photo of fracking
operations in Texas taken and posted by Amy Youngs on August 3rd 2013 has
caused a rumble online.
Damien
Gillis | November 4,
2013
“Saw these strange new human-made
landscapes on my flight from Sacramento to Houston. Not farming, not
subdivisions, but many miles of rectangular patches etched out of the earth,
some with pools next to them, all with roads to them. I doubt that people see
these when driving on major roads – I never have – but they were very visible
from a plane. Welcome to your new landscape!”
Modern-day
hydraulic fracturing was first developed in Texas’ Barnett Shale. As of 2011,
the state led the nation with over 100,000 gas wells – many of which have
involved fracking in recent years.
Update
August 27, 2017:
The water-intensive process is being
questioned as Texas faces drought conditions.
Nous avons appris à nous méfier des mille et un canulars
médiatiques et photographiques si répandus sur Internet. Et c’est une excellente
chose. Ainsi, certains internautes se sont demandé s’il s’agissait de puits de
pétrole ou de sites de fracturation hydraulique. Elle a donc modifié son
message sur Flickr :
Aerial view of resource extraction
in Texas. Are they oil, gas or fracking wells?
When
I first posted, I identified these as fracking marks, but many who probably
know more than I, have pointed out that these look more like gas wells or oil
wells. I changed the title of the photo to show my uncertainty about the actual
type of resource extraction pictured here. I am not an expert on types of resource
extraction, I am an ecologically concerned artist who looks out the window of
planes and notices the changes humans are making to the landscape.
To
see more photos of what our new energy landscapes look like – including wind farms, dams, coal
plants, geothermal and solar fields – visit this Flickr group I've organized called "Energy Extraction". Everyone is
welcome to join and add related photos.
Visitez cette portion du site, c’est renversant :
Desert fracking (différents collaborateurs)
Un brin d’histoire.
En 2006, lors d’un boom d’extraction de sables
bitumineux, le New York Times déclarait qu’il s’agissait d’une «nouvelle
technique de forage». En 2009, le magazine déclarait la même chose. Qui plus
est, en 1986, le NYT rapportait la contamination de puits d’eau potable causée
par la fracturation hydraulique. Bref, peut-on se fier à qui que ce soit? Car en
réalité, la fracturation hydraulique, utilisée à des fins commerciales, a
débuté en 1949.
La fracturation hydraulique a toujours été
reconnue pour avoir de graves impacts désastreux sur l’environnement. À
commencer par la déforestation. Aux États-Unis, des centaines d’hectares de
forêt de piñon-juniper (1) ont été
rasés, ainsi que le réseau routier adjacent. Les étoiles qu’on voyait autrefois
la nuit au-dessus des mesas ont disparu derrière le feu des projecteurs allumés
toute la nuit sur chaque site. De l’eau polluée et des déchets toxiques
remplissent des dépotoirs. Le forage lui-même est violent et peut contaminer l’eau
de surface, et les lubrifiants utilisés pour faciliter le forage ne sont pas
bénins. Les puits conventionnels étaient remplis d’eau (parfois chimiquement
traitée) et l’on ajoutait du dioxyde de carbone pour augmenter le flow – l’inondation
au CO2 est connue pour causer des tremblements de terre. Les pires fracturations
de l'histoire ont eu lieu en 1967, 1969 et 1973, lorsque des engins nucléaires
ont explosé dans l'ouest du Colorado et le nord du Nouveau Mexique pour libérer
de gaz et du pétrole se trouvant dans des formations rocheuses denses. (Données
tirées d’un article de Jonathan Thompson, High Country News, 29 janvier 2012)
(1) Pinus
monophylla, pin à une feuille. L’arbre peut atteindre 15 m de hauteur et 50
cm de diamètre. Leur dissémination est assurée par le geai des pinèdes (Pinyon Jay).
Voilà comment l’industrie détruit le vivant partout sur terre.
Voilà comment l’industrie détruit le vivant partout sur terre.
Pas de pinèdes, pas de geais. C'est d'une tristesse (pour qui sait apprécier la beauté).
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