Le lys n’érige aucune barrière 
Sa texture lustrée et princière 
Invite les insectes à frôler sa robe 
Pour atterrir en son lobe 
Le lys s’ouvre tel un espace vide 
À la sécheresse du chemin aride 
À la pourriture du marécage 
Nulle tempête n’érode son habillage 
Le lys se sait immortel 
Car à l’hiver accidentel 
Succède un printemps débridé 
D’eau et de soleil inondé 
Le lys obéit au cycle fatal 
Du renaître végétal 
Narcisse s’admire et se reproduit 
Naïf prisonnier du jeu introduit 
Voilà le va-et-vient machinal 
De notre monde phénoménal 
Où tout se crée inconsciemment 
Sous l’effet de l’envoûtement 
Mestengo © 2002 

"On ne peut trouver de poésie nulle part quand on n'en porte pas en soi"
RépondreEffacer(J.Joubert 1754-1824)