8 avril 2012

Pertes et chagrins


Il est impossible de perdre quelque chose qui ne nous appartient pas. Nos relations, notre apparence, notre autorité, notre intelligence, voire notre propre vie ne nous appartiennent pas vraiment... En fait, ce que nous perdons c’est une image, une image mentale de soi savamment élaborée, et sécurisée par quelqu’un ou quelque chose qui reflète ce que nous pensons être. Notre chagrin découle de la perte de ce moi imaginaire lorsqu’une personne, un statut ou une possession n’est plus là pour sauvegarder cette image. 

Un changement fortuit peut se produire, mais ce changement n’est pas en soi la source de souffrance. Nous ne pouvons pas posséder quelque chose qui change constamment, et la vie n’est que ça : changement incessant et éternel. Mais nous sommes poussés à rechercher ce qu’on appelle la sécurité; conséquemment nous créons des images mentales que nous pouvons sauvegarder… des images qui ne changent pas. Inévitablement, des évènements réels empêcheront ces images de rester intactes. Ce qui fera en sorte que nous ne pourrons plus contrecarrer le cours de la réalité. Quelque chose doit céder. Les images mentales – même les mieux échafaudées – s’effondrent toujours dès la première secousse. Le sentiment de perte vient de l’effritement de nos images.

La perte d’un être cher est certes douloureuse et réelle; néanmoins, même s’il est pénible d’affronter le vide soudain, il faut se rappeler que tous nos sentiments douloureux se construisent à un niveau inférieur du mental dont la nature est de créer un monde imaginaire autour de ce sentiment, et dont il ne fait même pas partie.

L’être que vous êtes réellement ne peut rien perdre parce que votre Vraie Nature est une avec la totalité de la vie. Et, il est impossible de vous perdre! Si vous reconnaissez que vous ne pouvez pas perdre quelqu’un, si vous comprenez qu’il n’y a pas de réelle séparation entre vous et l’être aimé, ou plutôt entre vous et l’amour lui-même, le chagrin peut cesser d’exister.

À partir de là, à chaque fois que vous éprouverez un sentiment de perte, vous l’observerez sous un angle plus vaste; ce qui aura pour effet de le transformer en une semence de libération de soi. Après chaque revers, quelle qu’en soit la nature, quittez cet espace intérieur de souffrance, videz-le. Mais, ne le remplissez de projets, de colère, de peurs, de regrets, d’espoirs ou de rêves. Ne laissez aucune image mentale ou émotionnelle combler ce vide dans votre cœur. Et l’idée n’est pas d’essayer de repousser la douleur non plus. Dénier est une autre façon de remplir l’espace douloureux. Restez plutôt conscient de votre souffrance et de cette partie de vous qui veut la faire disparaitre en créant une autre image à laquelle vous accrocher pendant la tempête. Renoncez aux créations de votre mental inférieur qui nourrissent votre tristesse; si vous leur permettez de combler le vide, vous devrez le remplir encore et encore, ad vitam aeternam.

Vous pouvez devenir cette nouvelle personne qui ne court pas après la sécurité parce que vous saurez qu’elle est déjà complète, intégrale, dans sa nature supérieure. À chaque fois que vous refusez de répondre inconsciemment à la douleur d’une perte, et que vous utilisez d’autres solutions pour restaurer votre sentiment de sécurité, vous invitez la réalité à remplir l’espace… et la réalité ne se perd jamais.

Cette façon particulière d’apprivoiser les pertes et le chagrin corrélé, vous placera au-dessus de vos réactions habituelles… ce qui vaudra mieux que de trimballer votre souffrance à perpétuité. Vous pourrez cultiver cette attitude courageuse parce que vous saurez désormais que l’impression de perdre – et cette terrible expérience du vide – existe uniquement parce que vous avez oublié qui vous êtes réellement. Tous les sentiments effrayants s’évanouissent dans la lumière de la vraie compréhension de soi. Si vous prenez conscience de votre propre nature éternelle, une nouvelle force se manifestera à l’intérieur de vous. Le calme et la confiance s’installeront dans le cœur. Votre perspicacité s’amplifiera. Vous constaterez que votre vie n’avait rien à voir avec un quelconque besoin de gagner ou de perdre. Vous comprendrez que chaque chose, chaque personne, chaque situation est une source d’exploration, de découverte, de célébration pour votre moi essentiel. Vous apprendrez et vous vous en réjouirez. Car vous saurez que chacune de vos pertes est en réalité une invitation à vous élever toujours plus haut, une sommation à vivre totalement libre, à vous débarrasser à jamais de la peur de perdre.

Guy Finley
Auteur de plusieurs ouvrages qui nous invitent à nous libérer de nos chaines inutiles et à vivre sans peurs et sans détours. En apprenant à affronter la réalité telle qu’elle est, nous pouvons faire des choix conscients qui ne seront plus fondés sur des compromis autodestructeurs.

De précieuses et sages réflexions sur les hauts et les bas de la vie parfois en dents de scie… (audios, vidéos et écrits gratuits en anglais)
http://www.guyfinley.org/free-content/topics 

Je vous l'assure, il y a de la lumière au bout du tunnel!
Après examen approfondi de la situation... 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire